A l’heure actuelle, il est possible qu’un médecin en milieu rural soit en contact avec un collègue exerçant dans un centre hospitalier universitaire, face à un cas difficile, en vue de connaître la démarche à suivre pour sauver son patient. Toutefois, l’accès au satellite demeure un obstacle qu’un appui technique et financier permettra de contourner. C’est ce dont a pris conscience la centaine d’acteurs de la santé venus d’Afrique, d’Amérique et d’Europe pour prendre part à l’atelier de Ouagadougou. Ladite rencontre visait à les sensibiliser et à avoir leur adhésion aux enjeux des techniques et des technologies spatiales. Et ceci, en tant que véritables vecteurs de leur vulgarisation dans leurs structures respectives. Il s’est agi aussi de renforcer la coopération internationale touchant aux utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique.

De plus, il a été question d’identifier des projets susceptibles d’accroître leur capacité dans le domaine spatial. De l’avis du directeur des Etudes et de la Planification du ministère de la Santé, M. Romaric Somé, les multiples communications ont montré les diverses opportunités de partenariat entre les pays du Nord et ceux du Sud et aussi à l’intérieur de chaque pays. "Les résultats nous donnent espoir sur les possibilités pour les pays africains d’utiliser cette application pour pallier les insuffisances de leur système de santé, notamment en personnel médical spécialisé", a confirmé le représentant du ministre de la Santé, M. Baba Hama au sortir des travaux.

Il a particulièrement exhorté les partenaires, présents à la rencontre à apporter leur appui technique et financier, dans la mise en œuvre des projets en rapport avec la télésanté. La représentante du bureau des affaires spatiales, Mme Alice Lee, a soutenu que les objectifs ont largement été atteints. D’après elle, la fin des travaux de cet atelier marque un nouveau départ pour la vulgarisation de la télémédecine en Afrique. D’ores et déjà, le réseau en Afrique francophone pour la télémédecine propose le téléenseignement aux acteurs de la santé tous les jeudis à partir de 9h. Un des participants, Seydou Barro du Centre hospitalier universitaire Sourou-Sanou de Bobo-Dioulasso affirme être fidèle au téléenseignement tous les jeudis.

Et son collègue, Arouna Traoré, médecin généraliste de l’Association appui moral matériel et intellectuel de l’enfant (AMMIE) de Ouahigouya d’affirmer que : "lorsque j’ai affaire à un cas difficile, je prends des photos et je les envoie à un médecin spécialiste qui me donne des conseils à suivre. Je le fais gratuitement grâce au fonds mondial de solidarité numérique".
Une réalité qui confirme que la télésanté se pratique déjà au Burkina Faso.

Aimée Florentie KABORE

Sidwaya