Décor résolument tourné vers l’informatique à l’Hôtel Indépendance, en ce Mercredi 23 avril. Ordinateurs par là, vidéo projecteurs par ci et autres caméra sont en vitrine des différents stands d’exposition. « Nous, nous vendons des logiciels informatiques fabriqués au Burkina Faso, par des Burkinabè », nous accoste Aminata Maïga, gérante du stand du Bureau d’Appui en Management et Gestion (BAMIG). A coté du stand BAMIG se trouve celui de CELTEL, venu présenter son service de web sur les portables. Ces concurrents, TELECEL et ONATEL ne sont pas en reste.

Le SITICO, c’est aussi le lieu de s’acheter des clés USB, des lecteurs MP3 et autres gadgets informatiques en vogue. Tout au fond de la salle, l’entreprise HUGO technologie propose une vente promotionnelle : des clés USB de un, deux, trois, jusqu’à huit giga octets de mémoire à des coûts très bas, clame Félix Kabré gérant du stand. Devant ce stand, se trouve celui de « l’Atelier de Bocage », filiale d’une entreprise française qui récupère les ordinateurs usagers afin de les recycler. Une fiche posée à même la table devant le stand, indique des prix d’ordinateurs d’occasions, allant de 60 000FCFA à 140 000 FCFA.

La formation à distance est l’une des plus grandes offres de ce SITICO. Le Centre d’Enseignement à Distance (CEDO), L’institut International d’Ingénierie de l’eau et de l’Environnement (2iE) et l’Association Burkina-ntic, se proposent de révolutionner le monde de l’enseignement. Ces structures proposent des formations en tout genre. Economie, droit informatique, langues et bien d’autres. « Nos formations sont à l’endroit des jeunes mais pas seulement », affirme Roukiatou Ouédraogo de Burkina-Ntic. Si les TIC ne doivent plus être inaccessibles, le savoir lui non plus ne doit pas l’être, conclura t-elle.

Les associations de jeunes sont également présentes à la présente édition du SITICO. Le Réseau Africain Jeunesse Santé et Développement (RAJS), fait dans la sensibilisation des jeunes, aux différentes maladies sexuellement transmissibles et notamment au SIDA. Là, ce ne sont pas des ordinateurs mais des manuels et des préservatifs qui occupent le stand. L’association des étudiants scientifiques de Ouagadougou pour sa part, fait la promotion des logiciels libres, afin, disent-ils, que le coût d’acquisition ne soit plus un frein à l’appropriation des nouvelles technologies.

Le Salon International des Technologies de l’Information et de la Communication (SITICO), qui chaque année se tient pendant la Semaine Nationale de l’Internet (SNI) est la preuve par la richesse et la diversité des produits exposés, que les Burkinabè ne sont pas en marge de la société de l’information. Ce salon est prévu pour durer jusqu’au Samedi 26 Avril et l’entrée est complètement gratuite.

Hermann Nazé
Lefaso.net