Le secteur 19 de l’arrondissement de Boulmiougou a connu une animation particulière ce mardi 8 avril 2008, dans l’après-midi. Pour cause, un collège municipal, a ouvert officiellement ses portes dans ce secteur où la quête du savoir était jusque-là, à en croire certains, un chemin de croix pour les enfants. En effet, le plus proche étant à plus d’une quinzaine de kilomètres, les enfants de cette partie de la ville, une fois le cycle primaire terminé, étaient soumis à diverses difficultés.

C’est pourquoi, les populations, malgré la canicule, n’ont pas marchandé leur mobilisation, pour réserver un accueil chaleureux aux autorités administratives, municipales et aux bailleurs de fonds, venus inaugurer l’établissement, déja fonctionnel depuis la rentrée scolaire 2007-2008 et qui délivre les enfants. Le ministre en charge des enseignements, Joseph Paré, a indiqué que cet établissement s’inscrit dans le cadre du Projet enseignement post-primaire (PEPP), voulu, conformément au progamme quinquennal du président du Faso, pour une valorisation accrue du capital humain. Selon lui, cet établissement qui n’est que le premier d’une série, devra permettre d’éviter que les enfants prennent des risques pour parvenir au savoir.

Aussi, a-t-il souhaité, conformément au proverbe mossi qui dit, "pour qu’une termitière vive, il faut qu’elle ajoute de la terre à la terre", que les populations prennent en main cette école pour qu’elle contribue véritablement à l’épanouissement des enfants. D’un coût total de 78 500 000 de FCFA, co-financé par les Pays-bas et la Banque mondiale, ce collège comprend deux bâtiments principaux, abritant quatre salles de classe, une bibliothèque et une salle de surveillance. Il y existe aussi une cantine offerte par l’entreprise ECHA, qui a bénéficié du marché de construction du mur de clôture. Ce mur dont la construction est la contribution de la ville de Ouagadougou, a indiqué le maire Simon Compaoré, est d’un coût total de 39 millions de FCFA.

Tout comme le maire de l’arrondissement bénéficiaire, Séraphine Ouédraogo, le Bourgmestre, n’a pas caché sa joie de voir la concrétisation diligente du projet de ce collège dont la première pierre a été posée seulement le 12 avril 2007. Cela d’autant que dans ce pays, a laissé entendre Simon Compaoré, on a tellement posé de premières pierres qu’on revient souvent à la même place pour en poser d’autres. L’ambassadeur des Pays-bas, Gerard Duijfjes, a, au nom des partenaires financiers, entre autres, appelé à une gestion transparente et participative du projet.

Par Ladji BAMA

Le Pays