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Organisation du hadj : Plus jamais ça !

Publié le vendredi 15 février 2008 à 09h25min

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Suite à l’organisation chaotique du pèlerinage 2007 à la Mecque, le gouvernement burkinabè a initié une rencontre d’échanges avec la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) pour trouver des solutions afin d’éviter que pareille situation ne se répète plus jamais. C’était le jeudi 14 février 2008 à la salle de conférences de la Caisse générale de péréquation (CGP).

Si c’était en football, la Commission technique nationale (CTN) d’organisation du hadj 2007 au Burkina recevrait un carton rouge pour faute grave. Au lieu de reconnaître humblement son échec, le président de la CTN, El hadj Abdoul Rasmané Sana, s’en est pris aux journalistes dont certains ont été accusés de défendre des causes en grossissant les faits.

Pourtant la réalité est là. Il n’est un secret pour personne, comme l’a souligné le ministre de l’Administration territoriale, Clément P. Sawadogo, que le hadj 2007 s’est très mal passé. Et de citer comme illustrations le démarrage tardif de l’opération, les difficultés énormes et les incidents répétitifs sur le volet transport aérien, les problèmes de visas (200 inscrits n’ont pas pu partir), l’éloignement des logements des lieux des rites, sept décès liés à une santé fragile, une confusion morale inextricable, due à l’incertitude sur toutes les chaînes des opérations.

Comme l’enseigne la sagesse, a indiqué le ministre de l’Administration, enseigné que celui qui tombe ne doit pas regarder là où il est tombé mais plutôt où il a buté, le gouvernement burkinabè a initié une rencontre d’échanges "ouverts, francs et courtois" pour trouver des solutions afin d’éviter que pareille situation ne se répète plus jamais.

En plus de Clément Sawadogo, les ministres Gilbert Ouédraogo des Transports, Seydou Bouda de la Fonction publique et Minata Samaté, ministre délégué chargé de la Coopération régionale étaient présents, côté gouvernemental. En face d’eux, El hadj Oumarou Kanazoé, président de la Fédération des associations islamique du Burkina (FAIB) et ses ouailles. Pendant plus de trois heures d’horloge, les deux parties ont débroussaillé le terrain pour aboutir à des recommandations qui, espérons-le, constitueront la potion magique qui réglera définitivement l’équation hadj au Burkina Faso.

Adama Ouédraogo

Damiss


"L’Etat s’occupera désormais des questions délicates"

A la fin des débats, le ministre Clément P. Sawadogo a livré ses sentiments sur le déroulement des travaux et leurs conclusions.

"C’était une très belle rencontre. Il y a eu beaucoup de participants aux débats ; cela témoigne de l’intérêt que le thème revêtait pour les uns et les autres. On a abouti à de très belles conclusions à savoir que le président de la FAIB, El hadj Oumarou Kanazoé, va asseoir rapidement un comité d’organisation.

Mais à côté, l’Etat va s’impliquer davantage par la création d’un comité mixte paritaire pour traiter des questions délicates comme le transport aérien, le logement, la santé et les visas. Ce n’est pas opportun que l’administration reprenne l’organisation, car nous pensons que les associations islamiques ont la capacité de gérer l’essentiel des tâches. L’Etat va simplement appuyer les domaines sensibles ciblés".

L’Observateur

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