2007 est passée avec ses joies et ses peines, ses succès et ses échecs, voici venue 2008. Au ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique (MESSRS), enseignants, personnel et responsables se sont souhaité le meilleur pour 2008, vendredi 18 janvier dans une ambiance détendue. Mais au-delà de la « fête », l’occasion a été donnée au ministre, le Pr Joseph Paré et son personnel de faire le bilan des activités de 2007.

Bien qu’ayant été entachée par la fraude au BEPC et une crise profonde à l’Université de Ouagadougou, 2007, selon le secrétaire général du MESSRS et représentant le personnel M. Luc Yé a laissé de réels motifs de satisfaction et d’encouragement. En effet, malgré les difficultés diverses, dit-il, l’année 2007 a permis de réaliser des actions fort appréciables. Au nombre de celles-ci, on peut citer la réforme du baccalauréat, l’adoption de la loi d’orientation de l’éducation qui consacre la gratuité de l’école et l’obligation scolaire jusqu’à 16 ans ; la distribution gratuite et/ou à prix modérés des manuels scolaires ; la mutation du FONER en fonds national de financement...Des acquis certes, mais des efforts restent à fournir. « Vos collaborateurs, tout en se félicitant de ces résultats, sont conscients également de l’immensité des tâches qui restent encore à accomplir, » a indiqué M. Yé au ministre.

Insuffisance des infrastructures, des moyens logistiques et de personnel, la difficulté d’accès aux TIC, l’insuffisance de crédits de fonctionnement pour les établissements privés, constituent encore un goulot d’étranglement pour le MESSRS. Le Pr Joseph Paré, en prenant la parole, a rassuré le personnel que des actions seront entreprises pour satisfaire ces doléances. D’ores et déjà, le ministre a annoncé que les crédits budgétaires accordés au MESSRS sont passés de 42 milliards en 2007 à plus de 48 milliards en 2008.

Les frais de vacation qui étaient de plus de 551 millions sont passés à plus de 843 millions en 2008. Sur le plan infrasturel, le Pr Paré a fait remarquer que le fait majeur cette année est la création de l’université Ouaga II qui va non seulement décongestionner l’UO, mais aussi permettre d’augmenter les capacités d’accueil de l’enseignement supérieur. Afin de résoudre quelque peu le problème de l’insuffisance des ressources humaines, le ministre a annoncé la mise à disposition des établissements secondaires de 469 enseignants, ainsi que le recrutement de 60 assistants et 5 chercheurs au profit de l’université et du CNRST.

Mais ces défis ne pourront être relevés que si chacun jouait sa partition, a averti le ministre : « Employons-nous donc sans relâche, cette année encore, à obtenir des résultats satisfaisants sur tous les chantiers dans lesquels nous nous sommes engagés, » a-t-il dit. Les pays membres de l’UEMOA se sont engagés à adopter le système Licence Master, Doctorat (LMD) comme cadre de référence des diplômes délivrés. Dans cette dynamique sous régionale, le baccalauréat se tiendra à la même période dans tous les Etats membres de l’espace. Ainsi, le BAC habituellement organisé en juillet débutera cette année le 20 juin. Le BEPC et le CEP débuteront respectivement le 5 juin et le 10 juin.

Pauline YAMEOGO

Sidwaya