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Mutilations génitales féminines : De nouvelles pistes pour venir

Publié le jeudi 22 novembre 2007 à 12h29min

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Le Comité national de lutte contre la pratique de l’excision (CNLPE) a organisé les 20 et 21 novembre 2007 à Ouagadougou, un atelier de diffusion de bonnes approches promouvant l’abandon de la pratique de l’excision.

Le Comité national de lutte contre la pratique de l’excision (CNLPE) mène des actions pour enrayer le phénomène des Mutilations génitales féminines (MGF), avec l’appui de ses partenaires financiers et techniques. Ainsi, des activités de communication sur le changement de comportement ont permis à certains partenaires d’identifier quelques approches et de les documenter en vue d’une large diffusion.

C’est dans ce sens que la GTZ, coopération allemande, a initié et financé un atelier les 20 et 21 novembre 2007, à l’hôtel Excellence de Ouagadougou. Cette rencontre vise à mettre à la disposition des acteurs de la promotion de l’abandon des MGF, des informations sur les approches réussies en vue de les aider à améliorer leurs propres interventions sur le terrain, pour une plus grande efficacité de la lutte au Burkina Faso. Il s’agit aussi, de susciter l’adhésion des responsables des ministères, des projets et programmes, de partenaires techniques et financiers pour un appui à l’extension des meilleures approches de promotion de l’abandon des MGF dans d’autres zones à haute prévalence et des zones d’intervention prioritaires de la coopération allemande. Par ailleurs, cet atelier a créé un cadre d’échanges techniques entre les intervenants en matière de promotion de l’abandon de MGF au Burkina Faso, en vue de la mise en réseau de ces organisations.

De bonnes approches

Au nombre des approches jugées bonnes pour la promotion de l’abandon de la pratique de l’excision figurent l’approche Plan intégré de communication (PIC), l’approche Education en matière de population (EMP), l’approche “Tostan” et l’approche des leaders. Selon la secrétaire générale du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Mme Françoise Tapsoba, la diffusion de ces approches a connu un début d’exécution en 2006 grâce à l’appui financier et technique de l’ambassade d’Allemagne au Burkina Faso et au Programme santé sexuelle, droits humains (PROSAD). Le présent atelier s’inscrit dans cette logique. Les différents acteurs ont présenté leurs activités quotidiennes et les difficultés qu’ils rencontrent sur le terrain. Il est ressorti de leurs communications que toutes les interventions contre les MGF dans les différents localités ont été précédées d’études de base.
Ce qui leur permet de connaître l’ampleur de l’excision, l’attitude et l’appréciation de la population, les moyens à mettre en place pour combattre l’excision, etc.

De l’avis de la secrétaire permanente du CNLPE, Mme Aïna Ouédraogo, l’excision concerne la totalité des provinces du Burkina et est difficile à enrayer parce que liée à la tradition. Le pire est que des parents amènent leurs filles vers les pays voisins ne disposant pas de loi contre les MGF pour les faire exciser. Aussi souhaite-t-elle que les autorités étatiques puissent harmoniser la loi contre les MGF dans toute la sous-région. Et qu’un partenariat soit établi entre la justice et les acteurs de terrain luttant contre les MGF.

Aimée Florence KABORE

Sidwaya

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