LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

La solidarité, une denrée de plus en plus rare

Publié le jeudi 25 octobre 2007 à 06h40min

PARTAGER :                          

La solidarité est définie par le dictionnaire Hachette comme un lien qui porte des personnes à s’entraider. Elle lie, d’après le site Wikipédia, la responsabilité et le destin de chacun à ceux de tous, de sorte que chacun doit affronter les problèmes rencontrés (ou provoqués) par un seul membre du groupe.

C’était le cas dans l’Afrique ancienne où la collectivité prime sur l’individu. Apporter du soutien à un ami, à un parent, à un étranger était une chose naturelle voire une obligation morale. Aujourd’hui, cette solidarité “légendaire” des Africains est vidée de son sens parce que l’individualisme a pris le pas sur la communauté : l’Africain ne sait plus partager. Sous nos cieux, la faim tue. C’est l’ère de “chacun pour soi-même”.

Prenons l’exemple de la solidarité dans les services au Burkina Faso. Le constat est que cette notion n’a pas droit de cité entre collaborateurs, collègues. Les agents d’un même service se côtoient, travaillent ensemble mais ne sont pas liés. Les travailleurs malades sont souvent oubliés. Même lors des moments de joie, c’est-à-dire que la naissance d’un enfant, le mariage d’un collègue ne sont pas vécus, partagés de la même façon par tous.

Le seul moment qui semble “de solidarité” entre agents est souvent le décès et l’enterrement d’un collaborateur. L’avènement des mutuelles dans les services ça et là, pour forcer la solidarité, illustre ce manque de solidarité. Tout compte fait, nul ne peut vivre sans les autres ou ignorer son entourage (...).

Alassane KERE

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique