Les populations de Zongo, de Somdo et de Zagtouli ont pu établir leur nouvelle carte d’identité nationale, sans trop de tracasseries. Sur invitation du commissariat de l’arrondissement de Boulmiougou, des agents de l’Office national d’identification ont fait de déplacement de Boulmiougou. La population n’en demandait pas mieux. "Nous sommes ravis de cette initiative. Car cela permettra à nos parents d’un certain âge d’avoir leur CIB sans désagrément. En plus, le fait qu’ils viennent vers nous motive les gens à aller se faire établir la carte.

C’est l’occasion enfin pour certains d’avoir toutes les informations relatives à la nouvelle carte", explique Moussa Kéré, le Samnaaba de Yaoghin. La mobilisation et l’engouement des résidants dénotent de leur totale adhésion. Le chef de Zagtouli, Joachim Tenga, loue également l’initiative. Il souhaite que cela se multiplie pour le salut des populations car soutient-il, c’est par de tels actes que l’opération connaîtra un franc succès. C’est pourquoi, il appelle les autorités administratives et politiques à associer les autorités coutumières à la sensibilisation. En effet, s’il apprécie les efforts qui sont déjà faits, il reste perplexe quant à la portée du message auprès les populations de la périphérie de la ville de Ouagadougou.

En tous les cas, il dit être disponible à appuyer tout projet allant dans ce sens. A Zongo, Somdo et Zagtouli, le message a porté ses fruits. Issaka Ouédraogo, soudeur, résidant à Zongo, est fier de pouvoir brandir la nouvelle pièce bientôt. "J’ai vu la nouvelle carte avec un oncle. C’est plus petit que l’ancienne. Son port est simple et c’est vraiment joli à voir. Je suis pressé de l’avoir ; c’est pourquoi, dès que j’ai appris la nouvelle je me suis dépêché sur les lieux", confesse-t-il. Comme Issaka Ouédraogo, beaucoup y ont fait le déplacement pour voir à quoi ressemble la nouvelle CIB. Mais, ils doivent prendre leur mal en patience puisqu’on leur fera comprendre que la carte n’était pas délivré sur place. Outre cette impatience, la délégation a été confrontée à des difficultés dans le remplissage des fiches de renseignements. Des difficultés liées à l’analphabétisme des populations.

La réussite de l’opération a permis à l’assistant de police, Moussa Kéré, d’émettre le vœu d’étendre l’opération à tous les quartiers précaires de la ville de Ouagadougou. Pour ce faire, il entend introduire un dossier à cet effet. Si cette requête venait à être acceptée, ce serait un grand ouf de soulagement pour les populations riveraines au vu des longues files d’attente constatées actuellement dans les différents commissariats depuis le lancement officielle de l’établissement de la nouvelle carte d’identité nationale, a laissé entendre le Zagtouli Naaba.

Le déplacement de l’équipe d’établissement de la CIB n’a pas une incidence financière. Les frais d’établissement de la carte restent inchangés, c’est-à-dire 2 500 F CFA. Des mesures sont prises pour collecter les cartes une fois établies pour une opération spéciale de distribution.

Joël ZOUNDI

Sidwaya