"Les jeunes et le dialogue entre les civilisations, les cultures et les peuples" est le thème retenu pour le premier forum africain de Ouagadougou, se tenant du 24 au 28 septembre 2007 au Centre national Cardinal Paul Zoungrana. Ce forum se penchera sur les préoccupations urgentes des jeunes d’Afrique.

Il vise, entre autres, à leur donner l’opportunité d’échanger et de partager leurs expériences, d’aborder des questions spécifiques à eux et de formuler des recommandations portant sur des actions immédiates à réaliser par eux et pour eux. L’initiative de l’UNESCO, organisatrice de la présente rencontre, de consulter les jeunes sur leur vision de développement de l’Afrique et les stratégies de leur implication, témoigne de son attention placée en la jeunesse, à en croire Mlle Fatimata Koné, leur représentante.

"Les jeunes sont de plus en plus perçus comme des acteurs socio- productifs et constructifs sur qui l’Afrique pourrait compter pour prendre son envol, et non comme une source potentielle de déstabilisation politique, de délinquance et de criminalité", a-t-elle souligné.

Elle a par ailleurs, déploré l’inexistence dans certains pays de politiques nationales en matière de jeunesse et la non disponibilité au plan régional d’une stratégie uniforme, couplée de l’absence de cadres de concertation permanents entre les structures nationales de jeunesse. Selon elle, cela constitue des obstacles à l’implication de la jeunesse dans les différents programmes.

Renforcer le leadership des jeunes

De l’avis du ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, Justin Koutaba, les conclusions de ce forum devront permettre de renforcer le leadership de la jeunesse africaine et détermineront avec précision le rôle que les organisations de jeunesse peuvent jouer dans la diffusion des valeurs universelles.

Et ceci, en prenant en considération les diversités culturelles et religieuses de tous ordres. "La jeunesse africaine doit faire bouger les choses, développer des idées novatrices, s’organiser au plan continental, panafricain, ambitionner une Afrique autre que celle du pessimisme et du défaitisme", a-t-il soutenu.

Il a aussi affirmé partager la même conviction que l’UNESCO, à savoir que la jeune génération d’aujourd’hui, de par sa vision, son engouement, son imagination et ses besoins, est particulièrement bien placée pour travailler en vue d’un dialogue durable, essentiel et visant la compréhension mutuelle.

La représentante de l’UNESCO, Mme Maria Helena Henriques Muella, a précisé que depuis 1999, l’institution organise le forum des jeunes comme partie intégrante de sa conférence générale rassemblant cent quatre vingt douze (192) Etats membres à Paris, tous les deux ans. "Entre 2006-2007, "l’UNESCO a organisé des fora régionaux dans les Iles pacifiques, la région euro méditerranéenne, en Asie en Amérique et en Afrique (pour ce forum)".

Le directeur du Bureau régional de l’Afrique de l’Ouest, représentant le secrétaire général de la Francophonie, M. Etienne, M. Alingoé a dit que l’exigence de changement à laquelle doivent répondre les institutions et les secteurs sociaux (comme ceux de la jeunesse) est l’une des problématiques de la démarche de la Francophonie.
Aussi a-t-il rassuré les jeunes en ces termes : "Les approches de solutions que vous dégagerez, nous avons la volonté de les considérer à leur juste valeur".

Aimée Florentine KABORE

Sidwaya