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Prêches du mois de ramadan : Avec Abdrahmane Démé, le Coran est “scientifiquement miraculeux ”

Publié le mercredi 26 septembre 2007 à 07h48min

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Abdrahmane Démé

Ses commentaires du saint Coran drainent du monde tous les 30 jours de ce mois béni de Ramadan au premier étage de l’immeuble abritant la pharmacie Diawara, situé en plein cœur de Ouagadougou.

Avec lui, le livre saint de l’islam devient comme tout nouveau pour les fidèles. Lui, c’est Cheikh Abdrahmane Démé, ce fils d’un ancien érudit bien connu de la ville de Bobo- Dioulasso, El Hadj Tidiane Démé (aujourd’hui disparu). La relation particulière que Cheikh Démé entretient avec le Coran tranche avec l’approche connue jusque-là chez nos maîtres locaux.

Profitant de ce mois béni de Ramadan, le mois par excellence du Coran, beaucoup de fidèles musulmans fréquentent assidûment les séances de commentaires du livre saint de l’islam. La valeur et la portée spirituelle du mois du jeûne musulman augmentent la ferveur des croyants qui redécouvrent ainsi un livre avec lequel ils ont à la vérité, très peu de proximité au cours des 11 autres mois de l’année.

C’est que le Ramadan est, comme le précise le Coran lui-même (sourate 2, verset 185 ) le mois au cours duquel les premiers versets ont été révélés au prophète Mouhammad (SAW). En plus, la tradition musulmane veut que les actes de dévotion soient exceptionnellement récompensés pendant le Ramadan. A ce titre, une seule lettre du coran prononcée ou récitée en ce mois procure trois mille (3000) hassana (bénédictions ou bonnes œuvres) contre dix (10) seulement en d’autres périodes de l’année. Ecouter le commentaire du Coran en ce mois béni est encore mieux rétribué par Dieu.

Un Tafsir original

« Un Tafsir original » : c’est ainsi qu’un des maîtres qui assistent aux séances de Tafsir (commentaire du Coran) de Cheikh Abdrahmane Démé avait qualifié son commentaire du saint Coran. Cheikh Démé, il est vrai, ne fait pas une simple lecture expliquée ou commentée du livre saint des musulmans. Eu égard à la richesse sémantique même du Coran, le Tafsir du Cheikh rend compte de chaque verset, chaque mot, voire de chaque lettre. Le Coran, comme rappelle Oustaze Démé sans cesse pendant ses séances, n’est pas un livre des ignorants ; ne commente pas le coran qui veut. Ce livre doit être enseigné dans toute sa profondeur aux musulmans afin qu’ils en saisissent réellement le sens et se conforment à ses préceptes. Dans son Tafsir, Abdrahmane Démé prend tout le temps nécessaire pour “décortiquer” le Coran dans ses sens propres et figurés.

Avec la large connaissance qu’il a de l’histoire, de la géographie, de la médecine, des mathématiques et de la littérature arabe ainsi que des réalités du monde contemporain, le Cheikh Démé “sert” à ses auditeurs, un commentaire coranique tout à fait singulier. Avec lui, le savoir islamique retrouve toute sa dimension mystique en même temps que son côté rationnel est exalté. Ainsi, le mot Allahou ( Dieu ) en arabe qui est formé de trois lettres est le seul mot dont chaque lettre prise seule a une signification qui est encore Dieu. Cet exemple tout comme celui relatif à la création des tribunaux pénaux internationaux chargés de juger les grands de ce monde évoqué par le Coran depuis le VIIe siècle, démontre l’enracinement du Cheikh Démé dans les sciences religieuses et profanes.

De telles références à l’inconnu et au réel foisonnement dans le Tafsir d’Abdrahmane Démé et réveillent chez tous les fidèles musulmans qui l’écoutent, un amour et un respect pour le Coran. Le Cheikh lui-même n’est-il pas profondément convaincu que la misère actuelle du monde islamique a une seule cause ? L’abandon du livre saint et l’ignorance quasi absolue de sa véritable valeur.

La communauté islamique du Burkina à travers sa toute nouvelle fédération gagnerait à donner aux “connaisseurs ” du Coran, toute la place qu’ils méritent ; il y va de l’intérêt de l’islam et du réveil spirituel et intellectuel des musulmans.

Cheick Omar BONI
( Collaborateur)

Sidwaya

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