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Réinsertion socioprofessionnelle des talibés : Les femmes musulmanes s’engagent

Publié le lundi 24 septembre 2007 à 07h34min

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Haoua Ouédraogo, présidente de l’AFIB

Dans le cadre de ses activités, l’Alliance des femmes islamiques du Burkina (AFIB) a organisé une session de formation les 21 et 22 septembre 2007 à Ouagadougou sur le thème, "femmes musulmanes et stratégies de réinsertion socioprofessionnelle des talibés".

Trouver des stratégies réalistes et réalisables qui puissent permettre la réinsertion socioprofessionnelle des enfants talibés, tel est l’objectif des femmes islamiques de l’Alliance réunies à Ouagadougou les 21 et 22 septembre 2007. Au cours des travaux, les participantes ont passé au peigne fin, les résultats d’enquêtes sur les écoles coraniques, les droits fondamentaux de l’enfant dans le cadre des institutions internationales et les droits des enfants en islam.

Au terme des deux jours de réflexions, elles jugent nécessaire une plus grande implication de la femme musulmane dans les cellules de prise en charge des enfants talibés (garibous). Considérant le manque d’encadrement de ceux-ci et les risques de délinquance qu’ils courent, l’AFIB recommande aux autorités burkinabè, un devoir de regard sur la gestion des écoles coraniques, la création d’une structure d’accueil des talibés, l’établissement de pièces d’état civil à leur profit, ainsi que leur éducation et formation. Si ces recommandations entre autres, deviennent une réalité, espèrent vivement les femmes islamiques, les garibous, longtemps laissés-pour-compte, pourront jouer pleinement leur partition dans le développement du pays.

En attendant, Mme Haoua Ouédraogo, présidente de l’AFIB se félicite de la tenue de ces assises qui, à son sens, ont permis aux musulmanes de prendre des engagements courageux. "Prochainement nous allons descendre sur le terrain pour faire des réalisations concrètes dans le cadre de la réinsertion socioprofessionnelle des talibés. Il va s’agir de la prise en charge de ces enfants. Un travail de sensibilisation sera envisagé à la base, de sorte que chaque femme s’arrange pour placer un talibé dans un centre d’apprentissage pré-professionnel", a-t-elle annoncé.

Pour sa part, le représentant de l’UNICEF à la rencontre, Georges Kafando a réaffirmé la volonté des responsables de son institution à travailler à améliorer la situation des enfants et des femmes. "Les talibés ont énormément de difficultés à se trouver à manger, dormir, s’habiller et il est tout à fait normal que l’UNICEF appuie les structures comme l’AFIB œuvrant pour un changement qualificatif de ces enfants désœuvrés", a-t-il indiqué.

Monsieur Kafando n’a pas manqué de souligner que les talibés sont des citoyens à part entière, ils ont droit aussi à l’éducation, à l’encadrement et à la formation, en vue du développement de leurs potentialités. Outre l’UNICEF, l’AFIB a reçu les encouragements et le soutien de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) pour qui la précarité des enfants talibés est un sujet sensible dont la résolution peut contribuer à vaincre la pauvreté.

Koumia Alassane KARAMA
Arnaud D. NANGMBA TNAN (Stagiaire)


Rupture du jeûne à Sidwaya : La Fondation Ibn Massoud offre des repas

Durant ce mois de Ramadan au siège des Editions Sidwaya, la Fondation Abdoulaye Ibn Massoud offre, chaque soir, des repas aux fidèles musulmans.

A l’heure de la rupture du jeûne, une partie des fidèles musulmans et des travailleurs des Editions Sidwaya se réunissent dans la partie de la cour qui fait office de mosquée pour prendre des repas avant d’entamer la prière du Magrib. Les mets leur sont offerts par la Fondation Abdoulaye Ibn Massoud qui a son siège en Arabie Saoudite.

Selon le représentant de la Fondation au Burkina Faso, El Hadj Issouf Kanazoé, cette structure islamique offre des repas gratuits depuis des années au cours du mois de Ramadan. Cette année, nous offrons des repas dans 49 lieux dont des mosquées, des services et des rassemblements de personnes démunies", a-t-il laissé entendre.

El Hadj Soiliho Sanogo, chef du personnel des Editions Sidwaya a souhaité que cette œuvre s’étende à l’ensemble des médias burkinabè.

Bachirou NANA)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 25 septembre 2007 à 01:10, par kanzim En réponse à : > Réinsertion socioprofessionnelle des talibés : Les femmes musulmanes s’engagent

    Mesdames de l’AFIB. ll faudrait éviter de tomber dans les erreurs de la langue de bois : la problématique des talibés n’ a vraiment plus besoin d’études, pour accrocher et les fautifs que sont les maîtres d’écoles coraniques et parents, et les démissionnaires que sont l’Etat et ses démembrements, et enfin, les rentiers de l’enfance en difficulté que tout le monde connaît. D’abord ne vous laissez pas gruger par des notions creuses : quand vous parlez de "Réinsertion Socio Professionnelle des enfants Talibés", vous ne dites rien en fait : en effet, on ne réinsère pas quelqu’un qui n’a jamais été inséré et les talibés n’ont jamais été insérés à aucune sphère socio professionnelle. Mieux, on ne peut et ne doit même pas parler d’insertion socio professionnelle d’un enfant, parce que la loi interdit le travail des enfants. Peut-être que les gloseurs institutionnels qui ont financé ce séminaire voulaient-ils parler d’apprentissage professionel ? Bref passons, car on sait quelle est la valeur professsionnelle et la valeur du professionalisme dans ces milieux. En prlant de manque d’ENCADREMENT, vousavez sûrement voulu parler du manque de prise en charge, qui pour l’enfant doit être totale (holistique pour frimer) ; sachez que ce manque de prise en charge totale, est factrice de marginalisation, ce que vous appelez délinquance. Les recommandations qu’on a contribué à vous faire prendre ne me paraissent pas réalistes : comment pensez-vous que l’Etat, ce même Etat que nous connaissons, qui ne s’est pas donné l’effort d’avoir un droit de regard sur les écoles primaires et préscolaires pirates, ces lycées et centres de Santé pirates, ces industries de l’eau, de l’huile et de médicaments pirates,comment cet état démissionnaire peut-il avoir un droit de regard sur les écoles coraniques, dont les inspirateurs et protecteurs constituent des sources de financement de campagnes politiques et de bétail électoral ? il en est de même de la création des strucutures d’accueil des talibés que vous recommandez : ceux qui étaient à côté de vous savent bien que les institutions d’accueil d’enfants non aimés, mal aimés ou ignorés, n’est pas une solution : elle est même tributaire de déliquescence sociale et tmorale de l’enfant, sauf à quelques exceptions près, comme les bébés orphelins ou abandonnés ou jetés qui sont accueillis dans des orphelinats. Comme vous êtes militantes de l’AFIB, je suppose que vous avez une certaie connaissance du coran : c’est dans et en le coran, que la solution peut être trouvée : quand le Prophète (PSL) valorise le savoir, la science, l’éducation, quand le coran lui-même commence par magnifier et recmmander le savoir par "IKRA", il ne s’agit pas d’un savoir dont la rechrche nuit à la santé, et compromet le développement harmonieux de l’être humain. Or, vous même vous reconnaissez que l’école coranique est génératrice de "délinquance" quand on y est, et de chômage quand en en sort. Ce n’est pas au nom de l’islam que les parents démisionnent aujourd’hui en envoyant leurs enfants chez des maîtres rapaces. Ce n’est pas au nom de l’Islam que des maîtres coraniques exploitent éhontément le travail des enfants. la deuxième solution est simple à identifier et à mettre en oeuvre : battez-vous pour que l’Etat, se batte au respect des droits de l’enfant. Battez vous pour que le Ministère de l’Action Sociale ne crie pas à l’Est contre le trafic des enfants, et ferme les yeux à l’Ouest sur le trafic des enfants pratiqué par les exploiteurs soi disant maîtres coraniques.

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