Il a été suivi d’une conférence de presse à l’Eau - vive de Bobo-Dioulasso animée par le Directeur général de l’Office national d’identification (ONI) Pierre Triendrébéogo.

L’opération « Burkina identité » qui vient d’être lancée concerne les régions des Hauts-Bassins et des Cascades ; l’explication du cheminement de l’opération a été faite par une projection suivie de commentaire sur les parties suivantes : la base de la nouvelle carte d’identité burkinabè, comment elle se présente, à qui revient la charge de la délivrance de la nouvelle carte d’identité burkinabè, l’opération « Burkina identité » une campagne de masse, et le programme de déploiement par province.

Le ministre de la Sécurité a entrepris une vaste campagne d’identification visant à la vulgarisation de la nouvelle carte d’identité burkinabè. L’office national d’identification qui est le maître d’ouvrage de cette pièce a déjà sillonné d’autres provinces avant de venir dans les Hauts-Bassins et les Cascades en 2007. C’est par la loi N° 005/2001/ du 16 mai 2001 que cette nouvelle carte a été instituée et ses caractéristiques et conditions de délivrance par le décret N° 2003 - 668/ du 31 décembre 2003.

La nouvelle pièce d’identité burkinabè (CNIB) porte des impressions de sécurité (OVD), des armoiries du Burkina Faso, le numéro d’identification personnel (NIP), la signature de l’autorité, le numéro de la carte etc. La nouvelle carte d’identité est de couleur combinée rose-vert-pâle et jaune auxquelles sont intégré des motifs culturels qui sont : au recto : un masque Antropozoomoyte d’origine burkinabè, au verso : un masque papillon également d’origine burkinabè.

La création de l’ONI

Vu l’importance de cette opération d’identification, l’Office national d’identification (ONI) a été crée pour l’organisation, la condition et l’exécution de la tâche.
L’ONI a pour objectif la collecte et l’exploitation de toutes les informations relatives à l’identification, l’émission et la délivrance des CNIB et tout autre document d’identification qui lui sera confié, la gestion de la base de données centralisées sur l’identification, la mise d’une base de données sur l’état civil, la coordination et le contrôle de la bonne exécution de toutes les opérations d’identification relatives à la sécurité des personnes et des biens.

L’office national d’identification est structuré de la manière suivante :
Les centres de collecte et de distribution (CCD) qui sont situés dans les chefs-lieux des départements et des communes. Ils ont pour mission la collecte des données sur les formulaires des demandes, la vérification et l’authentification des pièces administratives à fournir, la capture numérique des photos d’identité, l’encaissement des frais de collecte des données et de la reprise de la photo, la transmission des données au Centre de traitement intermédiaire des données (CTID) et la remise des cartes d’identité aux populations.

Ils sont situés dans les chefs-lieux de provinces. Leur rôle est de mettre à la disposition des Centres de collecte et de distribution (CCD) les matières et fournitures à la collecte des données, traiter les lots provenant des CCD, assurer la mise en forme définitive des photos pour l’impression et les enregistrer sur CD Rom, transférer les lots et les CD Rom, pour traitement au niveau de l’ONI, recevoir les CNIB et les remettre aux CCD destinataires.

Les Centres de production des cartes (CPC) sont au nombre de deux : 1 à Ouagadougou et 1 à Bobo-Dioulasso. Ils ont pour mission la production des cartes d’identité. Le processus de fabrication comporte les étapes suivantes : la réception des lots transmis de l’ONI, la saisie des données, l’impression des cartes, le laminage et le découpage, le contrôle de qualité, la fermeture des lots, l’expédition des cartes vers l’ONI. Une gestion informatique couvrant tout le suivi de la logistique, de la collecte des données à la distribution de la carte, en passant par le traitement des photos « donne une grande traçabilité de tout le processus. »

Pour obtenir la nouvelle carte, il suffit de se rendre au commissariat le plus proche avec l’une ou l’autre des pièces suivantes : un extrait d’acte de naissance ou jugement supplétif, une ancienne carte nationale d’identité en cours de validité, un jugement supplétif d’acte de mariage, certificat de nationalité burkinabè pour les étrangers ayant acquis la nationalité burkinabè, 2 500 FCFA pour les communes urbaines, 500 FCFA pour les commune rurales. Pour les communes rurales c’est une subvention des bailleurs de fonds qui a permis la réduction des coûs. Les jeunes qui ont 15 ans sont autorisés à obtenir les nouvelles cartes.

L’office national d’identification a fait le pari de faire disparaître les vieilles pièces d’identité au bout de trois ans dans toutes les quarante-cinq provinces du Burkina Faso. La nouvelle pièce d’identité burkinabè a une durée de dix ans de validité.

L’Hebdo