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UGEB : Gendarmator dehors !

Publié le lundi 13 août 2007 à 07h11min

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Le complot étatique aurait été éventé. De par la grande vigilance des fins limiers de l’Union générale des étudiants du Burkina (UGEB), les « espions gendarmes » introduits frauduleusement dans l’équipe de la TNB, chargée de couvrir le traditionnel congrès des étudiants du week-end dernier ont, semble-t-il, frôlé le lynchage.

Que sont-ils venus faire dans cette galère ? Personne n’a l’information, mais comme dirait l’autre cela leur apprendra de vouloir connaître les tenants et aboutissants de la grande messe des futurs grands commis de l’Etat.

Au fait, pour un congrès couvert par la presse, donc ouvert à tous, qu’ont-ils à cacher ou de si important à dire pour que l’Etat, par gendarmes interposés, veuille jouer à l’espionite ? D’autant plus que ces gendarmes et, selon des sources, des militaires ont aussi été en stage à la chaîne du plaisir partagé, reporters occasionnels ne se sont pas frauduleusement incrustés à la TNB. Leur présence en ce lieu était aussi de notoriété publique.

En tout cas, on veut tout simplement croire que ce congrès-ci, celui de 2007, n’a pas pour but de tramer l’inavouable, sinon ces pandores pourraient bien écouter ce qui aurait été décidé, puisque l’UGEB à notre connaissance, n’a rien à dissimuler. Elle a de tous temps dit tout haut et à qui veut l’entendre ou ne veut pas l’entendre ce qu’elle pensait.

N’est-ce pas mieux, suivant ce franc-parler que « des rapporteurs » soient là, pour aller traduire fidèlement ce qu’ils ont vu et entendu. N’est-ce pas que cela aurait permis de faire l’économie du temps perdu à transmettre à qui de droit les revendications, desiderata, sommations et mises en garde issus des travaux ?

Quoi qu’on dise, chacune de ces rencontres s’adresse d’abord à l’autorité. Et puisqu’elle était dans la salle, il fallait opter le « une pierre deux coups » en lui souhaitant la bienvenue et surtout une très bonne écoute.

Souleymane KONE

L’hebdo

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Vos commentaires

  • Le 13 août 2007 à 12:07, par internaute anonyme En réponse à : > UGEB : Gendarmator dehors !

    Que les autorités, via ces pandores démasqués, soient présentes en s’invitant à cette AG de l’UGEB n’est pas en soi une si mauvaise chose ! Mais, ce dont on n’est point sûr, c’est la retransmission fidèle à qui de droit des conclusions des travaux de l’UGEB durant cette AG ! Du reste, l’expérience a prouvé maintes fois que les espions faisaient parvenir de faux rapports à leurs maîtres ! Dans cette mesure, il n’est pas étonnant que leur présence parmis les étudiants soit très mal perçue ! Ils ont donc mérité le traitement qui leur a été réservé ! Osons croire qu’ils en auront tiré des leçons pour revoir, à l’avenir, leur façon de travailler ! Bravo à l’UGEB pour sa vigilance ! Les gars, maintenez cette vigilance qui ne vous sera que salutaire ! A ce propos, revoyez à fond vos enquêtes de moralité sur ceux à qui vous donnez le mandat de vous représenter ! En effet, des espions pourraient avoir été infiltrés en votre sein par le Pouvoir ! Ceci n’est pas une pratique nouvelle ! Cela a toujours été sur le campus ! Alors, ouvrez l’oeil ! Car, et j’en suis à 800% convaincu, il y en a bien parmis vos représentants ! A vous de les démasquer et les renvoyer d’où ils viennent ! Après quoi, faites bien attention à vos conditions d’éligibilité ! Eh oui ! A bon entendeur, ... merci de votre attention !

  • Le 13 août 2007 à 15:23, par Kanzim En réponse à : > UGEB : Gendarmator dehors !

    M Koné : avec tout le respect que je dois à votre joiurnal, je voudrais vous inviter à ne pas SCIER LA BRANCHE sur la quelle vous êtes assis :être gendarme est une profession, très noble du reste, avec eles compétences techniques exigées, une force morale et une loyauté à toutes épreves ; ne confondez pas cette profession, ou pour ce qui nous intéresse les fonctions de Gendarme, à celles de journaliste ; je suis sûr que quand les gendarmes se mettront à jouer aux journalistes, avec leur force intellectuelle et leur capacité de discernement, il y aurait un le risuqe de disparition de journalistes incapables de clairevoyance et d’analyse intellectuelle ; pace que les gendarmes son nombreux, et les journalistes comptéents et honnêtes sont très peu nombreux, sous les démocraties peu claires, génératrices de journaleux. Et si jamais vous êtes éjecté du journalisme, alors espérez que pous puissiez vous employer à quelque chose d’autres : aprce beaucou d’emplois n’offrent pas généreusement les possibilités d’y exercer, comme hélas le fait le journalisme, cette profession noble, mais qui risuqe une osmose par sa propre générosité à ne demander à ses utilisateurs, que de pouvoir le faire à la simple condition d’entirer le maximum de ses revenus. Retenez que Journalisme rime très mal avec Laudatisme.

  • Le 13 août 2007 à 21:24 En réponse à : > UGEB : Gendarmator dehors !

    Sans porter de jugement moral sur la présence de ces militaires (un gendarme est un militaire) au sein de la télévision dite publique -mais je n’en pense pas moins, quelques petits souvenirs personnels, en partage avec bien des Burkinabè :
    - On a longtemps dit et écrit que ce Faso-là s’était bâti sur une culture (insidieuse ?) de la peur ; longtemps les Burkinabè, pourtant très ouverts à la dispute des débats (depuis les années 60 et surtout 70, creuset des années Sankara à venir), ont préféré ne plus parler, y compris dans les lieux publics (postes de travail, ’maquis’ etc.), sachant que le pays était truffé d’espions à toutes les soldes. A croire que ces temps-là ont quelque difficulté à s’estomper...
    - Les ’années Collectif’ ont illico relancé cette mode de l’espionnite, de l’infiltration, de l’écoute, de la filature et de la pratique des ’faux-amis’... J’en ai été personnellement très souvent le témoin. Pas une réunion ou une conférence, au CNP-NZ, qui n’ait eu son lot d’’envoyés spéciaux’, de la Gendarmerie notamment. Même aux heures chaudes du lepénisme menaçant, une réunion de socialistes français résidents à Ouaga, dans la cour du lycée Saint-Exupéry, fut surveillée par deux pandores (en civil), reconnus par des amis de la presse burkinabè qui y assistaient..
    - Cependant, tous les états, démocratiques comme tyranniques, ou en processus de démocratisation, ont cette fâcheuse manie d’avoir des yeux et des oreilles partout où les citoyens se regroupent pour penser et parler. Le problème, dans le cas spécifique du Faso, c’est qu’il y a théoriquement un service (voire deux) formé depuis belle lurette (par la France) pour ce genre ingrat : les Renseignements Généraux ! Singulièrement, ce sont les Gendarmes (pas des policiers, qui sont des fonctionnaires pourtant assermentés), donc des militaires, quand ce ne sont pas des hommes d’un sérail kaki plus restreint, qui font ce boulot... Question : pourquoi la gendarmerie (sécurité des campagnes) se mêle de tout, au Faso ? N’a t-elle pas pour premier rôle de sévir contre le banditisme des provinces ? Et pourquoi la Police (sécurité des villes) continue-t-elle d’être marginalisée ?
    - Maintenant, que l’Hebdo soit choquée de voir les étudiants de l’UGEB réagir de la sorte, on n’en attend pas le contraire évidemment, mais permettez de lui répondre que ce sont des étudiants et que c’est le moins qu’on puisse attendre d’une jeunesse exaltée et ’idéaliste’ ; permettez aussi de signaler que la plupart du temps, syndicalistes, manifestants, débatteurs, ils laissent faire, car que faire ? Les chasser, ça arrive (Place de la Révolution il y a quelques années, meeting du Collectif), mais à quoi bon ! Si ça peut les rassurer, de mettre en fiches les citoyens ! Frédéric Bacuez dit Fretback.

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