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Xèmes Jeux africains d’Alger : Le Burkina à la traîne

Publié le lundi 16 juillet 2007 à 07h14min

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Le Burkina n’a jamais inquiété grand monde aux Jeux africains. En 2007, aux Jeux africains d’Alger, la donne n’a toujours pas changé. Quatre jours après l’ouverture de ce grand rassemblement africain, il court toujours après une première médaille.

Même le bronze le fuit. Pourtant, il s’est déjà exprimé en judo (7 combattants), en cyclisme (8 coureurs), en boxe, en escrime. En attendant que l’athlétisme qui entre dans la danse les 18, 19, 20, 21 et 22 juillet prochains, nous livre un verdict plus clément, il n’y a pas de quoi pavoiser.

Tout commence par la boxe. Là, le sort refuse d’épauler le Burkina. Dans la catégorie super léger, une main pas clémente a placé le jeune Issouf Kinda (19 ans), vice champion d’Afrique (actuellement dans un centre de formation en Tunisie) sur la route de l’Algérien Kramou Hamza, champion du monde. Voilà comment la perle de demain a été poussée vers la sortie dès le premier tour. Le lendemain, fort heureusement, le mi-lourd Sibiri Jules Traoré (81kg), lui au moins, franchira le cap du premier tour pour se retrouver au quart de finale prévu pour le 18 juillet prochain. Quant au troisième boxeur, Maurice Rapadamnaba, il boxe ce 15 juillet. Le judo s’est produit sur trois jours et les nôtres étaient en compétition les 13 et 14 à la Coupole d’Alger. Chez les moins de 73 kg, Hermann Sié Poda ne résiste pas à la charge du Zambien. Au niveau des moins de 81 kg, Hermann Monné est terrassé d’entrée de jeu par son adversaire égyptien. Armel Zoungrana (66 kg) surclasse le Malien Seydou, avant d’échouer au second tour face également à un Egyptien. Fati Dicko Coulibaly en moins de 63 kg, éjecte la Tchadienne, mais n’ira pas loin puisqu’elle est battue par le Gabon. Même parcours pour Séverine Nébié qui a bien versé des larmes après son échec face à la Nigériane. Tout compte fait, Coulibaly, Armel Zoungrana et Séverine Nébié se sont tous contentés de la 5e place à l’issue des demi-finales.

Le 14 juillet, c’est la crème du judo burkinabè qui était sur scène. Chez les moins de 48 kg, Hanatou Ouélogo et Hermann Zoungrana dans la catégorie des moins de 60 kg, étaient porteurs d’espoir. Hélas, Hanatou est vite écartée. Hermann lui aussi, s’incline pour la médaille de bronze devant un Malgache. Ainsi, avec trois filles et quatre garçons,,, les protégés de Zakaria Tiemtoré venus de la France pour la circonstance, se classent quatre fois au cinquième rang, laissant l’Algérie faire le plein des médailles d’or.

Le cyclisme burkinabè, mis en exergue par le Tour du Faso était en compétition ce samedi 14 juillet dans la matinée. Le circuit de 17,700 km était à couvrir 9 fois. Il y aura un faux départ qui permettra d’effacer 9 km pour ramener le total à 150 km. Le terrain très vallonné n’était certes pas l’idéal pour les Burkinabè qui vont, comble de malheur, chuter tous les uns après les autres. Le meilleur, Abdoul Wahab Sawadogo, sera classé loin dans la profondeur. Sud- Africains, Tunisiens, Egyptiens, Camerounais, Sénégalais et Ivoiriens ont régné sur la compétition qui donne la victoire finale à l’Afrique du Sud. C’est au sprint que le tout s’est joué. En cyclisme, tout comme en judo, le Burkina, sans compétition, manque de repère. Pire, la préparation est loin d’être suffisante pour des jeux de cette envergure. Beaucoup de pays ont fait appel à leur légion étrangère qui bénéficie de meilleur cadre d’entraînement et de préparation soit en Europe, soit aux Etats-Unis d’Amérique.

Marcel BELEM,
Envoyé spécial à Alger


Les à-côtés des Jeux

Vous avez dit pagaille ?

Malgré une ouverture parfaitement réglée, les Xèmes Jeux se déroulent avec beaucoup de pagaille, surtout au cours des trois premiers jours. Vous cherchez un badge, vous passerez votre temps à vous balader entre le centre de presse, le siège du COJA (le Comité d’organisation des Jeux africains) et le bureau de la sécurité, car c’est la sécurité qui confectionne les badges.

Si par hasard vous tombez dessus, vous avez envie de crier très fort : hourra ! Vous venez là d’avoir votre premier trophée de guerre. Dans les villages sportifs où sont regroupés athlètes et encadreurs, ce sont de véritables prisons.
Vous ne pouvez sortir que si vous êtes accompagné d’un guide. Pourtant le seul guide des Burkinabè du site de Ben Aknoun est pire qu’un fantôme. Il ne vient que pour manger et disparaître. La délégation réclame depuis au moins cinq guides sans succès.

Résultat, tout le monde est fâché contre les Algériens parce qu’on ne les comprend pas ; journalistes et chef de délégation ne tombent jamais sur les personnes ressources. Même au siège du COJA, on a du mal à vous dire qui peut gérer tel ou tel autre problème. En clair, tous les organisateurs sont principalement focalisés sur la sécurité, tout le reste vient après.

Euros en dollars, l’échange est difficile

L’euro, c’est la monnaie européenne qui concurrence l’outrecuidance du dollar. Pourtant, on en réclame. C’est une monnaie neuve, forte et convertible. Mais en Algérie, si vous voulez échanger des euros contre des dollars, il faut vous lever très tôt, car on ne se bousculera pas pour vous servir. La délégation burkinabè qui avait besoin de dollars pour satisfaire certaines conversions a dû demander le secours de l’ambassadeur du Burkina à Alger avant de se faire servir..

Sidwaya

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