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Lutte contre le bégaiement : Le système sanitaire burkinabè renforce ses compétences

Publié le jeudi 14 juin 2007 à 07h03min

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Action contre le bégaiement (ACB) organise, les 12 et 13 juin 2007, à l’hôpital Yalgado-Ouédraogo, une formation sur la prise en charge de ce mal.

Une vingtaine de burkinabè (agents de santé, enseignants et étudiants en médecine) renforcent leurs compétences sur la prise en charge du bégaiement. L’atelier, organisé par Action contre le bégaiement (ACB) et assuré par la thérapeute américaine Dr Susan Felsenfeld, vise à les doter des notions sur comment identifier et traiter un bégaiement surtout chez l’enfant.

Aussi, les participants vont apprendre les différentes manifestations du bégaiement pour aider les adultes à mieux vivre avec leur bégaiement. Pour le président de l’ACB, Moussa Dao, le bégaiement de l’enfant pris en charge très tôt peut disparaître sans séquelles.

Malheureusement, au Burkina Faso, constate-t-il, la prise en charge du bégaiement n’est pas adéquate. Il y a une absence de personnels qualifiés pour la thérapie des troubles du langage dans les formations sanitaires. Le bégaiement est un trouble de langage. Il se caractérise par des répétitions, des prolongations et des blocages. Il apparaît chez l’enfant entre 2 et 4 ans.
Chez l’adulte, le bégaiement survient à la suite d’un choc émotionnel ou d’un accident. A l’heure actuelle, la cause du bégaiement n’est pas connue avec précision ; l’hypothèse souvent retenue est la cause héréditaire.

Selon les statistiques, le bégaiement est un problème de santé qui touche au moins 1 % de toute population et ceci dans toutes les catégories socioculturelles.
Il y a environ 60 millions de bègues dans le monde dont plus de 140 000 au Burkina Faso. Le bégaiement joue négativement sur la scolarité de l’enfant, l’adolescence du jeune et la vie sociale et professionnelle de l’adulte.

L’enfant qui bégaie, contrairement aux autres handicaps (infirmité, surdité, cécité...) ne sait pas ce qui l’empêche de pouvoir s’exprimer comme les autres. Son désir d’être comme les autres, aiguise ses sentiments d’insécurité, de honte et de culpabilité relatifs à son bégaiement. Les conséquences peuvent être l’abandon scolaire et un sous-développement psychique.

Le docteur Moussa Dao conseille aux parents d’enfants victimes de bégaiement, de s’intéresser à ce que l’enfant dit dans son message et non à sa manière de le dire. Ils doivent éviter de faire des reproches aux enfants bègues.

Egalement, les parents doivent les aider à reformuler leurs idées sous forme de question. Dans tous les cas, souligne M. Dao, avec la thérapie, l’enfant qui bégaie a au moins 75 % de chance de faire disparaître son bégaiement sans intervention chirurgicale.

Boureima SANGA

Sidwaya

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