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Gouvernement : La parole à la nouvelle équipe

Publié le mardi 12 juin 2007 à 08h49min

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A l’occasion de cette rentrée gouvernementale, nous avons pu arracher quelques mots à Blaise Compaoré, au Premier ministre et à certains nouveaux ministres.

Blaise Compaoré, président du Faso : « Avec le CDP et l’ADF-RDA, la mouvance n’est pas nécessaire... »

Ne pensez-vous pas que le nombre de ministres est un peu élevé pour un pays comme le Burkina ?

Je ne sais pas si une équipe est formée pour l’action, pour des résultats ou pour une compétition de nombre. Les équipes gouvernementales se forment au regard des défis. Il y a des défis qui sont immenses pour ce pays par rapport à d’autres. C’est qu’au regard de cela que nous avons réalisé cette structuration qui nous convient. Et je pense bien qu’on nous verra à l’action que c’est une équipe qui sera performante.

Comment justifiez-vous l’absence de la mouvance présidentielle et l’ouverture à l’opposition ?

Le CDP a déjà 73 députés, et c’est déjà une très forte majorité pour appuyer l’action gouvernementale. Bien sûr nous avons un groupe parlementaire à l’Assemblée. Le Premier ministre a pensé qu’en associant l’ADF/RDA, ce groupe sera un soutien aux politiques d’ouverture gouvernementale.

Avec ce soutien, c’est déjà assez suffisant pour ce qui concerne les relations entre le gouvernement le Parlement. Du reste, le Premier ministre travaillera, comme par le passé, à rassembler autour de son action les autres forces politiques qui, au-delà du gouvernement, ont apporté leurs soutiens à la politique que je dirige.

Tertius Zongo, Premier ministre : « Où est-ce que vous avez vu des fermetures ? »

Quel nom donnez-vous à votre gouvernement et quels sont les enjeux de la nouvelle équipe ?

Non, je ne lui ai pas encore donné un nom. Quant à l’enjeu, vous le connaissez tous. Je vous remercie en tant que journaliste pour l’excellent travail que vous avez fait ; vous avez fait en sorte que les Burkinabè s’expriment. Et si je crois que j’ai compris le message des Burkinabè, c’est qu’il y a beaucoup d’attentes.

Qu’est-ce que les gens veulent ? Ils ont besoin de résultats, les gens ont besoin qu’on avance sur les chantiers économiques. Ils ont besoin que la pauvreté recule, qu’il y ait plus de justice, qu’il y ait une attention plus particulière sur les questions de gouvernance. Ils ont besoin que chacun, lorsqu’il se couche chez lui, qu’il se sente en paix, qu’il ne se sente pas menacé par quelque insécurité que ce soit.

Je crois que j’ai compris ce message. Maintenant comment mettre tous ces message ensemble et trouver un nom au gouvernement, je pense que la nuit me donnera conseille pour cela.

Le nombre de ministres n’est-il pas trop élevé pour un pays pauvre comme le Burkina ?

Le nombre de ministres, je crois qu’on aura l’occasion d’en parler. On aura un point de presse sur la composition du gouvernement. Je suis tout à fait d’accord avec vous, un pays comme le Burkina mériterait d’avoir moins de ministres. Je partage votre position. Mais nous aurons l’occasion d’en parler. Sachez que si nous avons ce nombre, c’est qu’il y avait des raisons et je vous les expliquerai au cours du point de presse.

L’ouverture à l’opposition et la fermeture à la mouvance présidentielle. Comment vous expliquez cela ?

Où avez-vous vu des fermetures ? Les ouvertures ont toujours des limites. Mêmes les portes et fenêtres de vos maisons, vous ne les ouvrez pas jusqu’à l’infini. Je crois que l’ouverture est toujours relative. Peut-être que vous aurez voulu qu’on ouvre pour qu’il y ait 50 ministres. Je pense que quand vous parlez d’ouverture, vous parlez aussi de tout ça. Je pense qu’il ne faut pas vouloir une chose et son contraire. Je pense que ce qu’on fera, on aura beaucoup plus de langage de vérité. On se parlera, on s’expliquera et je suis convaincu que quelque part, il y a un milieu où on se comprendra.

Filippe Sawadogo, ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Porte-parole du gouvernement : « Pas de gros plan svp ! »

Ne me faite pas de gros plan. Non, non, reculez un peu. Pas de gros plan. Pas de gros plan.

Vous êtes communicateur et vous ne voulez pas de gros plan. Pourquoi ?

Parce que c’est mon métier et en général, les gros plans grossissent mes défauts.

Quelles sont vos ambitions pour ce grand ministère ?

Je devrais d’abord féliciter la presse burkinabè pour l’énorme travail que vous faites et je suis sûr que vous allez me soutenir.

Quels sont vos projets et vos ambitions pour le secteur de l’Information ?

Nous allons les construire avec vous, les professionnels de la presse. Donc j’attends quatre pages de chacun de vous pour me faire des propositions.

Pour le volet de l’Information, quels sont, selon vous, les enjeux et les défis à relever ?

J’attends que vous me fassiez quatre pages de feuilles de route, ça va m’aider.

Céline Yoda, ministre de la Promotion de la femme : « Je suis très contente »

J’étais ambassadeur du Burkina auprès du royaume du Danemark avant ma nomination au gouvernement. Je dois vous dire que je suis très contente. C’est une grande marque de confiance que le Chef de l’Etat et le Premier ministre m’ont faite. Je mesure les défis à relever et je crois qu’avec l’aide de tous, je vais y parvenir.

Ousséni Tamboura délégué chargé de l’Alphabétisation et de l’Education non formelle : « Il n’y a pas de secret »

Vos sentiments après cette nomination ?

Sentiment de nouvelle mission et de satisfaction pour avoir été choisi. Mais aussi un sentiment de préoccupation et un peu d’inquiétude face à cette nouvelle mission. Mais je pense que je serai à la hauteur de la mission qui m’a été confiée. Que faisiez-vous avant ? J’étais parlementaire à la 3e législature et j’ai été réélu pour la 4e législature. Cette fois-ci, l’on m’a confié une mission différente, mais complémentaire des anciennes que l’on m’a déjà confiées.

Que dites-vous face à la guéguerre entre l’ADF-RDA et les autres partis politiques

Notre parti a tranché cette question lors de sa dernière réunion bureau national. Alors referez-vous aux conclusions de cette réunion.

On constate que dans votre parcours, vous ne faites qu’aller crescendo de l’avant. Quel est votre secret ?

Il n’y a pas de secret. Il n’y a que le travail et l’amour de la patrie.

Peut-on parler d’une promotion pour vous ?

Non, il ne faut pas voir cela en terme de promotion ou de gain ? Il faut voir cela comme une situation de partenariat, une situation de contribution du parti à l’avancée du pays. Nous ne calculons pas les choses en terme de gain. Nous sommes des patriotes, nous sommes des fils de ce pays à qui l’on a confié des missions.

Lucien Marie Noël Bembemba, ministre délégué chargé du Budget : « C’est comme une continuité pour moi »

Je dirai d’abord que je suis très honoré pour la confiance que nos plus hautes autorités ont mis en moi. C’est vrai que je reste toujours dans la sphère des finances publiques. Quelque part, c’est donc comme une continuité mais avec plus de responsabilités. J’entends m’appuyer sur mon expérience dans mes anciennes fonctions (directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique) pour vraiment mériter cette confiance.

Vincent T. Dabilgou, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme : « Je suis très fier d’avoir été appelé »

Je suis très fier d’appartenir à un pays comme le Burkina Faso. Vous avez suivi de bout en bout l’action gouvernementale passée. Vous savez qu’un travail a été fait. Les hommes qui ont été appelé l’ont été pour approfondir le travail qui a été fait. Je suis fier d’avoir été appelé et j’en remercie les plus hautes autorités du pays.

Vous êtes venu avec un véhicule fond vert. Qu’est-ce que cela veut dire ?

Je travaillais pour le compte du gouvernement, mais au niveau du PNUD. Je gérais un projet de renforcement des capacités des communes urbaines. Donc, je viens du service en ce moment.

Guéda Jacques Ouédraogo, ministre chargé de Mission auprès du président du Faso, charge de l’Analyse et de la Prospective : « Après, après, ... pas maintenant... »

Quelles sont vos impressions ? Après, après, pas maintenant. Vous occupiez quelles fonctions avant votre nomination ?

Je suis à l’université comme maître-assistant

N’étiez-vous pas aussi conseiller à la Présidence du Faso ?
Ca fait un peu de temps.

Minata Samaté, ministre déléguée chargée de la Coopération régionale

Mes premiers s’adressent aux plus hautes autorités de ce pays qui m’ont fait confiance. Ce sont des responsabilités et je ferai tout pour mériter cette confiance. Précédemment j’étais conseiller diplomatique du président du Faso.

Propos recueillis par I. K. B. et S. E. B.

L’Observateur

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