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CASEM du Ministère de la Sécurité : L’efficacité des hommes en question

Publié le mardi 29 mai 2007 à 07h21min

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Deux jours durant, les jeudi 24 et vendredi 25 mai 2007, la capitale du Boulkiemdé, Koudougou, a battu son record de concentration en hommes de la sécurité en raison de la conférence annuelle des cadres du ministère de la Sécurité.

L’ouverture des travaux s’est déroulée dans la salle de conférences de la DRESCO en présence du premier responsable de ce département, en l’occurrence le ministre Djibril Bassolé.

Cette conférence annuelle, jadis appelée Conseil d’administration du service ministériel (CASEM) s’est voulue un cadre de réflexion et de valorisation pour ne pas dire de revalorisation de l’efficacité et de l’efficience du personnel. En effet, le thème est plus que révélateur de ce désir qui était intitulé « Renforcement de l’efficacité et de l’efficience des ressources humaines ».

Du reste, dans son propos introductif, le secrétaire général du ministre de la Sécurité et coordonnateur du Comité d’organisation Antoine Poda, a fait remarquer que cette réunion des principaux responsables de la police nationale est justifiée par la nécessité de porter un regard sur l’organisation et la conduite de leurs actions afin d’évaluer les insuffisances et rechercher des solutions en vue d’améliorer les résultats souvent compromis par la dynamique des faits sociaux.

Pour Antoine Poda, le choix du thème se justifie en ce qu’il est un des principes généraux d’orientation de la sécurité intérieure.

De plus, sa pertinence est avérée en ce moment où le premier responsable est déterminé à offrir une sécurité de meilleure qualité aux citoyens, tant il est vrai que la qualité des prestations est fortement tributaire de la qualité des ressources humaines.

Le ministre Djibril Bassolet, qui était accompagné à cette cérémonie d’ouverture par les autorités de la place dont le Gouverneur Seydou Baworo Sanou, a souhaité que les réflexions puissent permettre au cabinet du ministre de proposer des mesures qui vont améliorer le recrutement, la formation et l’encadrement des personnels.

Pour lui, le besoin de sécurité se fait pressant partout, et pour y répondre efficacement, il faut avoir des agents engagés, bien formés et correctement encadrés sur le terrain. M. Bassolet reste convaincu qu’il faut compenser la carence des effectifs par la qualité des hommes qui seront déployés sur le terrain et par leur capacité de mobilité.

En tout cas cette rencontre de deux jours a été l’occasion de passer en revue les problématiques concernant les recrutements des personnels, la formation professionnelle, la gestion desdits personnels, la déontologie des personnels et le respect des droits de la personne.

La concertation s’est déroulée à travers des communications en plénières et en ateliers de réflexion et d’échanges sur des questions clés. Des communications livrées, on retiendra celles du commissaire de police Roger Zango sur « les recrutements des personnels », des commissaires de polices Ram Sylvain Tionon et Hamadou W. Guigma sur « la formation professionnelle à la police nationale : état des lieux et perspectives ».

D’autres communications ont retenu également l’attention des participants comme celles sur « la déontologie des personnels de la police nationale et le respect des droits de l’homme », sur « le genre : la police au féminin » et la communication du Comité ministériel de lutte contre le Sida (CMLS) du ministère de la Sécurité.

La particularité de cette conférence des cadres est qu’elle intervient, comme le ministre l’a du reste fait remarquer, dans un contexte marqué par la recrudescence du grand banditisme ; ce qui a amené Djibril Bassolet à avouer qu’ils ont besoin de plus de logistique, de personnels engagés, bien formés et qui prennent à bras-le-corps leurs missions. On ne peut que souhaiter que ces vœux soient comblés et que les choses changent dans le bon sens.

Car il n’est un secret pour personne que la sécurité est un facteur indispensable au développement et à la paix ; d’ailleurs les besoins de sécurité de la population sont énormes, les attentes pressantes et les critiques sévères. Souhaitons que cette CASEM du département de Djibril Yipéné Bassolet, qui a clôturé ses travaux très tard dans la nuit du vendredi 25 mai, ne sera pas une de plus et n’accouchera pas d’une souris.

Cyrille Zoma

L’Observateur

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