Il est plus que temps de nous interroger sur l’avenir des services publics qui jadis nous assuraient la carrière et qui aujourd’hui sont obligés de partager ce qui était leur domaine de souveraineté avec d’autres acteurs et dans quelles conditions ?"

Cette préoccupation du nouveau secrétaire général de la Fédération professionnelle des services publics (FPSP) Toussaint Bationo résume l’esprit du séminaire de formation qui s’est tenu du 14 au 16 mai 2007 au siège de la Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB) à Ouagadougou.

Un esprit qui invitait les participants à se pencher pendant les trois (3) jours de travaux sur la représentativité des syndicats dans les services publics, le dialogue social entre les services publics, les élections sociales, les services publics et la bonne gouvernance, enfin les finances syndicales. "Cette session est d’une importance capitale car elle permettra de faire un diagnostic sur la représentativité du syndicat dans les services publics et d’aboutir à l’élaboration d’un plan d’action pour renforcer cette représentativité", a noté le secrétaire général de la CNTB, Laurent Ouédraogo qui présidait la cérémonie d’ouverture.

Pour M. Ouédraogo, la session devra permettre aux participants de prendre la juste mesure de leurs responsabilités pour renforcer les acquis en vue d’un rayonnement encore plus éclatant de la FPSP et partant, de la CNTB sur l’échiquier national et international. Par ailleurs, les participants ont fait connaissance avec la Confédération des syndicats chrétiens (CSC), qui a financé la tenue du séminaire.

La session a été immédiatement suivie du renouvellement du bureau exécutif de la FPSP dont le poste de secrétariat général est resté vacant depuis 2004. Un renouvellement qui a permis à M. Toussaint Bationo de prendre les rênes de la FPSP. Il place son mandat sous le signe de la combativité, de la solidarité et de la disponibisable des militants dans l’action syndicale.

En tout état de cause, M. Xavier Dusart, responsable de la délégation belge a dit que "confrontés à cette réalité, les syndicalistes, les citoyens que nous sommes, doivent s’interroger, préciser nos objectifs, débattre sur les dimensions nouvelles de nos pratiques qui forgent nos combats futurs pour la démocratie, pour une meilleure gouvernance. Car il s’agit bien ici de cet enjeu majeur qui conditionne aussi l’avenir des services publics et tout progrès social pour les plus démunis".

Charles OUEDRAOGO

Sidwaya