1er-Mai 2007 à Bobo-Dioulasso : Les syndicats pour une coalition contre l’impunité et la vie chère
A l’instar des autres travailleurs du Burkina et du monde entier, ceux de Bobo-Dioulasso ont fêté le 1-er Mai sous la houlette des Centrales syndicales et des syndicats autonomes de la région des Hauts-Bassins. La commémoration de cette date a été marquée par une marche dans les rues de la ville et un meeting à la bourse du Travail.
Pour marquer la fête du travail ce 1er-Mai 2007, “ journée de lutte, de souvenirs, de solidarité, d’espoir ”, les Centrales syndicales et les syndicats autonomes ont organisé une marche qui a conduit leurs militants et sympathisants de la bourse du Travail à la place de la Nation où les attendaient les autorités régionales avec à leur tête le gouverneur des Hautss-Bassins, Mathieu Bêbdrigda Ouédraogo. Pendant leur parcours, des slogans contre la vie chère, l’impunité, la corruption et bien d’autres maux ont été scandés.
A noter que les marcheurs clamaient : “ 1er-Mai : Respect ! ” durant toute la manifestation. A la place de la Nation, leur représentant Bakary Millogo, a transmis au gouverneur la “ Déclaration des organisations syndicales des Hauts-Bassins ” et la plate-forme revendicative nationale de celles-ci.
Avant de la transmettre au gouverneur, il a tenu à préciser que les préoccupations des travailleurs n’ont pas jusque-là connu de solutions remarquables. Après avoir réceptionné lesdits documents, Mathieu Bêbrigda Ouédraogo a fait savoir que : “ Ces préoccupations sont [...] partagées et nous espérons que le 1er-Mai 2008, on puisse avancer un peu plus par rapport à celles-ci ”.
A l’issue de la remise des documents, les marcheurs ont rejoint au pas de course la bourse du Travail où les responsables syndicaux ont tenu un meeting. Dans la plupart des interventions, ceux-ci sont revenus sur la “ Déclaration des organisations syndicales des Hauts-Bassins ”.
On y relève que “ le gouvernement de la quatrième république a accru les inégalités pour les couches pauvres et moyennes et réduit celles des plus riches ”. Les syndicats se sont invités dans la campagne électorale pour dénoncer une certaine “ gymnastique électoraliste ”.
Ils entendent “ exiger les candidatures indépendantes et le contrôle populaire de la gestion des biens publics ” et “ réaffirmer notre engagement dans l’unité d’action syndicale contre l’impunité, contre la vie chère par la poursuite de la lutte autour de la plate-forme minimale ”. A ce propos, les organisations syndicales marquent leur disponibilité pour la création de la “ Coalition régionale contre l’impunité et la vie chère ”.
Urbain KABORE
Sidwaya