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Conflit à l’OST : L’Etat à pied d’œuvre, les travailleurs conciliants

Publié le jeudi 19 avril 2007 à 06h51min

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Par une lettre datée du 26 mars 2007 adressée au gouverneur de la région du Centre et parue dans la presse, le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) section de l’OST, a décidé de la suspension des journées de protestations caractérisées essentiellement par les sit in à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Banfora.

La raison de cette suspension, “la volonté du ministère de la Santé et du Conseil d’administration de l’OST de s’impliquer pour la résolution, dans les meilleurs délais de notre préoccupation”.

Bravo ! Serait-on tenté de s’exclamer tant cette crise à l’OST risquait de compromettre la prise en charge des travailleurs malades dans le secteur public, parapublic et privé. Pire, à terme, c’est l’existence de l’OST qui est menacée. Que le SYNTSHA/OST ait pris cette décision courageuse qui ne manque pas de déplaire aux jusqu’aux boutistes en son sein, doit être apprécié à sa juste valeur. Cependant, cela, loin d’être considéré comme une faiblesse, doit être envisagé comme la preuve d’une volonté de recherche consensuelle des solutions.

A l’inverse, le SYNTSHA/OST aurait tort de penser que les bonnes dispositions d’esprit du ministère de la Santé, du Conseil d’administration, et de la direction générale, suffisent à résoudre automatiquement tous les problèmes. Autrement dit, certains délais peuvent ne pas être respectés mais cela n’est pas à assimiler systématiquement à une démission, à un double langage, à une irresponsabilité...

En effet, qui plus que les premières autorités de ce pays a intérêt à ce que des conflits de ce genre trouvent des issues rapides et pacifiques ? Personne car il y va de la stabilité de leur régime. Maintenant, qui plus que ces autorités doit essayer de satisfaire tous les Burkinabè avec les moyens que l’on sait ? Personne non plus !

Face à un tel dilemme, il peut arriver que certains engagements ne soient pas respectés dans les délais prescrits concrètement, l’ultimatum de deux semaines donnés aux autorités pour résoudre la question est certes à saluer car pendant cette période, les protestations sont suspendues mais il ne faut pas exclure le fait que la mise en œuvre de certains engagements peut prendre plus de temps
que prévu.

Alors, seule la confiance doit s’imposer. Si on est d’avis qu’il ne peut pas tomber du ciel et qu’elle est plus une construction quotidienne qu’une donnée à prière, on doit également être d’accord que sans un minimum de confiance, rien ne peut être résolu dans la présente crise. Ce minimum existe fort heureusement déjà, sinon les journées de protestations n’auraient pas été suspendues. Il faut œuvrer maintenant à la consolider de part et d’autre.

Mahamoudou OUEDRAOGO Jr,
Lecteur de Sidwaya

Sidwaya

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