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Université libre du Burkina : l’apport des médias dans la résolution des crises

Publié le lundi 16 avril 2007 à 07h21min

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Les étudiants de l’Université libre du Burkina (ULB) ont organisé le 14 avril 2007 à Ouagadougou, une journée des langues et communication. A cette occasion, le président du Conseil supérieur de la communication Luc Adolphe Tiao et le représentant de Radio france international au Burkina (RFI), Alpha Barry ont été invités à animer une conférence-débat.

« Apport des médias dans la résolution des crises politiques sur l’espace CEDEAO » ; c’est le thème de la conférence-débat animée par le président du CSC, Luc Adolphe Tiao et le représentant de RFI au Burkina, M. Alpha Barry à l’occasion de la journée des langues et communication de l’Université libre du Burkina.

L’objectif visé à travers cette journée parrinée par le président du CSC est de renforcer les capacités académiques des étudiants. Le thème retenu, exprime selon les étudiants, une préoccupation par rapport à leur futur métier de journaliste. De l ‘exposé des conférenciers, il ressort que la région Ouest africaine a connu le plus de conflits sur le continent.

Les crises ont très souvent une dimension internationale et leur résolution nécessite des interventions généralement assurées par les politiques, les juristes... Le rôle des médias est méconnu voir mésestimé. Cependant, note M. Barry, il y a une controverse.

Autant on appelle les médias à s’intéresser aux crises, autant on les accuse d’envenimer la situation et de donner aux conflits des dimensions irréelles.
Pour M. Tiao, les médias ont été dans certains contextes, les facteurs déclenchants ou aggravants des crises. Il a cité le cas du Rwanda avec la radio Mille collines, la crise sénagalo-mauritanienne, la crise ivoirienne...

Pour ce qui est du Liberia et de la Sierra Leone, selon M. Tiao, ce sont les médias qui ont suscité la réaction de la communauté internationale, en dévoilant l’exploitation du diamant au profit des bélligérants.

Tout compte fait, les médias ont un rôle important à jouer dans la résolution des conflits. D’après M. Barry, il y a toujours dans les documents, un passage qui définit la mission qui leur est réservée pour accompagner les résolutions. Il a évoqué le cas du Togo et de la Côte d’Ivoire. »Les médias travaillent à changer les mentalités », a déclaré M. Luc Adolphe Tiao ; et « l’issue des conflits peut être liée au traitement de l’information », a-t-il ajouté.

Les conférenciers reconnaissent que le traitement est parfois délicat et l’impartialité du journaliste est mise à rude épreuve. Pour que les ouvriers de la plume jouent pleinement leur partition, il faut qu’ils soient bien formés. « C’est à ce prix que nous allons tendre vers un journalisme de paix », a conclu M. Tiao.

Les futurs journalistes se sont intéressés aux questions relatives à la pression politique, au rôle des organes de régulation pour le traitement égalitaire de l’information et la crédibilité des écrits.

Ils ont surtout posé la problématique d’une presse panafricaine.

Les conférenciers ont apprécié positivement l’initiative de l’ULB qui travaille à assurer aux étudiants, une formation de qualité.

Assètou BADOH

Sidwaya

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