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Victimes de violence politique : le fonds d’indemnisation dépose son rapport

Publié le mercredi 4 avril 2007 à 07h54min

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Freeman Compaoré (debout), président du Comité, pendant la remise du rapport

Le Premier ministre, Paramanga Ernest Yonli a reçu successivement, vendredi 3 mars 2007, le commissaire de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples M. Kamel Razag-Bara (ADHP) et une délégation du comité de gestion du fonds d’indemnisation des personnes victimes de la violence en politique, conduite par son président, le pasteur Freeman Compaoré.

Première personnalité à être reçue par le Premier ministre, vendredi 30 mars dernier en milieu de journée, le commissaire de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), M. Kamel Razag-Bara.

Le tête-à-tête entre les deux hommes à duré une trentaine de minutes. A sa sortie d’audience, M. Razag-Bara a confié à la presse être venu à Ouagadougou dans le cadre d’une mission de promotion de la charte africaine des droits de l’homme. « Le Burkina Faso qui a ratifié cette charte présente régulièrement son rapport », a-t-il dit.

« En préparation de notre prochaine session qui aura lieu à Accra (Ghana) en mai 2007, nous avons estimé qu’il était utile d’effectuer une mission de promotion surtout que le Burkina se prépare à une échéance électorale importante et que cette semaine a connu deux faits démocratiques majeurs : la prestation du Premier ministre sur l’état de la Nation et la Journée nationale de pardon », a poursuivi M. Razag-Bara.

Celui-ci n’a pas manqué de saluer la grande contribution du président Compaoré dans le processus de paix en Côte d’Ivoire qui est une réussite pour toute l’Afrique. A la suite de M. Razag-Bara, c’est au tour d’une délégation du comité de gestion du fonds d’indemnisation des personnes victimes de la violence en politique d’être reçue par Paramanga Ernest Yonli. Enfin de mandat (2001-2006), celle-ci est venue remettre son rapport de mission.

Interrogé par la presse sur une possible poursuite de processus d’indemnisation, le président du comité de gestion, Freeman Compaoré a dit qu’il revient au gouvernement de voir quelle structure mettre en place chargée d’exécuter les missions restantes.

Affirmant qu’il est difficile de dire avec exactitude le nombre d’indemnisés, M. Compaoré a soutenu que le comité a étudié 1768 dossiers dont 476 ont été élus et 1292 rejetés. Dans l’ensemble, l’Etat a débloqué plus de 4,183 milliards de FCFA pour indemniser les victimes et leurs ayants cause. Mais, dans la pratique, plus de 3 milliards ont été payés. Ils reste donc plus d’un milliard à débloquer pour que toutes les victimes éligibles soient enfin indemnisés.

S. Nadoun Coulibaly


Les indemnisés suivant les cas

- 82 cas de victimes ayant perdu la vie pour un montant de 2 994 990 000 FCFA ;

- 257 victimes de séquestration pour un montant de 550 377 256 CFA ;

- 30 victimes de coups et blessures pour un montant de 72 653 901 FCFA ;

- 72 victimes de vandalisme pour 840 202 724 FCFA ;

- 28 victimes de spoliation pour 201 621 909 FCFA ;

- 3 victimes classés « cas spécifiques » pour 17 015 502 CFA ;

- 4 victimes de mesures administratives abusives pour 6 850 316 FCA.

Source : discours du pasteur Freeman Compaoré.

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 4 avril 2007 à 12:18, par Le Gonze En réponse à : > Victimes de violence politique : le fonds d’indemnisation dépose son rapport

    Cher "Burkina from Washington", ce que vous dites est plus que vrai et assez courageux, vu qu’on tente de nous dénier le droit élémentaire en démocratie de dire simplement notre désaccord (je vous réfère à l’article plus qu’élogieux sur le portrait Ministre des Affaires Etrangères). La "garde rapprochée" de ces vénérables personnalités n’hésitera pas à croiser le fer avec vous, et même à vous menacer, surtout par ces temps de campagne électorale. Nos dirigeants sont "immaculés et extrèmement compétents", si bien que tout son de cloche contraire est automatiquement qualifié d’expression d’aigreur et de critiques "infondées"...

    Notre Faso souffre de ce profond mal qui sape par le bas les efforts(réels) d’instauration d’un dialogue social et démocratique vrai, emprunt de tolérance et de respect mutuel, même dans la critique la plus "virulente". On critique pour voir améloirées et donc changées les choses, mais non parce qu’on des comptes à règler avec la personne critiquée. Mais cela relève encore pour beaucoup d’un alchimie de théoriciens "aigris" de ne pas être dans la "mangeoire", et qui pour la plupart se sont exilés pour mieux répandre leur fiel. Moi, je suis toujours dans le Faso, à la tête de ma petite entreprise qui marche pour le moment bien, et qui me permets de m’offrir les vacances de mon choix (ainsi que les médécins appropriés pour les ulcères que je n’ai pas encore), et je n’entends pas bouger d’un iota....

    Dubito cogito, ergo sum !

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