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Epidémie de méningite : Un décès révolte élèves et étudiants à Tampouy

Publié le mercredi 28 mars 2007 à 07h08min

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Le décès, le 26 mars 2007 de l’élève Safiatou Sawadogo du Centre de formation commerciale privé du Kadiogo (CFCPK), au Centre de santé Paul VI de Tampouy a suscité la révolte de ses camarades. Il ont manifesté leur colère, le mardi 27 mars, à travers une marche sur ledit centre de santé.

Pour les camarades la regrettée Safiatou Sawadogo qui était élève en classe de BEP3 au Centre de formation commerciale privé du Kadiogo (CFCPK), celle-ci a été victime de la négligence d’un agent de santé du Centre Paul VI de Tampouy. Il ont manifesté leur mécontentement à travers une marche de protestation le 17 mars 2007 sur ledit centre de santé.

Selon les témoignages des manifestants rencontrés aux environs de 10 heures devant le Centre Paul VI, ce mardi 27 mars, lorsque Safiatou a été conduite devant les agents de santé, elle présentait les symptômes de la méningite. Cependant, au lieu d’un diagnostic sérieux, l’agent qui l’a reçue aurait plutôt assimilé son cas à un paludisme chronique.

Quand bien même les parents accompagnant la malade lui ont fait part du fait qu’ils suspectent une méningite, l’agent aurait préféré leur prescrire un traitement antipalustre.

Le lendemain, lorsque les parents ont senti que l’état de la malade allait de mal en pis malgré le traitement, ils seraient retournés au centre et ce n’est qu’en ce moment qu’un diagnostic a permis de se rendre à l’évidence qu’il s’agit d’une méningite.

Mais trop tard pour sauver la malade qui a succombé quelques instants après. Aux yeux des manifestants, la mort de Safiatou serait "un cas notoire de non-assistance à personne en danger". Selon un manifestant, le plus déconcertant est que la victime se serait vaccinée 5 jours plutôt contre la méningite.

Approchés pour avoir leur version des faits, les responsables du centre n’ont pas voulu s’exprimer à chaud. Le médecin-chef, M. Denis Yelbéogo dit devoir référer d’abord à sa hiérarchie avant tout propos sur la question.

Selon lui, la manifestation des élèves et étudiants les a surpris et une rencontre aurait été convoquée d’urgence pour parer au plus urgent. Quant aux conclusions de ladite rencontre, il dit vouloir les transmettre à sa hiérarchie qui appréciera et décidera de l’opportunité d’en parler avec la presse.

Ladji BAMA (Stagiaire)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 28 mars 2007 à 08:29 En réponse à : > Epidémie de méningite : Un décès révolte élèves et étudiants à Tampouy

    Veuillez m’excuser si je ne prends meme pas la peine de vous presenter mes salutations chers internautes tant ma douleur est grande a la lecture de cet article qui a reveille la tristesse qui ne m’a jamais quitte suite au deces d’une aide familiale( communement apelee "bonne") qui travaillait avec moi. Je vous assure que le cas qui est relate dans cet article est une photocopie du cas dont je parle ; un deces survenu a bobo du fait d’agents du centre hospitalier sanou souro en 2001.Notre cher agent apres avoir assimile le cas de ma malade a un palu malgre notre insistance de lui faire des examens parce ce qu’on etait en periode de meningite lui a tout simplement "mis" du serum dont l’effet immediat a juste permis a la malade de pouvoir rejoindre le taxi qui la conduira chez elle ; pour revenir cependant le jour suvant dans le meme centre d’ou elle ne se relevera plus jamais. Et si apres j’ai tenu a faire savoir a l’ agent que sa patiente avait quitte le monde des vivants suite a la meningite w135( parce qu’apres qu’elle fut ramenee a l’hopital des examens ont montre qu’elle souffrait de la meningite, examens dont elle n’entendra jamais parler puisqu’elle succombe quelques temps apres), moi qui souffrait terriblement deja, la reaction de notre cher agent a totalement fini de m’ assener le coup mortel quand il a tout simplement repondu : ah bon ! paix a son ame. pas plus ! Vous pouvez aisement imaginer toutes les idees noires qui ont traverse mon esprit et toute la peine qui envahissait mon corps. Et quelques jours apres j’ai voulu savoir pourquoi une telle froideur en posant la question a un autre agent de sante ( qui n’est plus malheureusement paix a son ame !) celui ci m’a repondu qu’au niveau du corps medical lorsqu’ils recoivent les patients ils ont en tete deux cas de figure qui peuvent se presenter : ou bien le patient ressort guerri ou bien il succombe et rien de plus ! Voila, tout est dit ! sans commentaires !

    Si j’ecris c’est tout simplement parce que je pense que cela pourrait contribuer a faire changer ceux qui ont en charge notre sante. En effet les memes negligences et le meme desinteret pour la vie humaine de la part de certains agents de la sante qui assimilent par example tout cas de fievre a un cas de paludisme sont des attitudes qui coutent la vie a nos proches et a nous meme d’ailleurs.

    A bon entendeur .........moi-meme

    • Le 30 mars 2007 à 03:05 En réponse à : > Epidémie de méningite : Un décès révolte élèves et étudiants à Tampouy

      Je me demande si cetains agents de santé ont vraiment mérité leur diplôme. Si le citoyen lambda peut mieux diagnostiquer qu’elle qui a reçu je ne sais combien d’années de formation, où va-t-on ? Si elle qui est sensée soigner pour guérir elle précipite le malade vers la tombe ... métier... ????

  • Le 28 mars 2007 à 09:43, par Pambié En réponse à : > Epidémie de méningite : Un décès révolte élèves et étudiants à Tampouy

    Il est temps que les agents de santé assument leurs responsabilités. Il y a souvent des décès qui sont dus à des négligences ou mauvais diagnostics. Doit-on toujours dire que c’est la volonté de Dieu ? Beaucoup de nos parents meurt dans des circonstances douteuses dans les centres de santé et rien n’est souvent fait.
    Visiblement pour ce cas regréttable, l’agent de santé a fait un mauvais diagnostic. Peut être qu’elle serait cas même décédée malgré le bon disgnostic, mais il aurait fallu qu’il fasse le bon ; surtout que parents auraient fait des suggestions. Après tout, ce ne sont que des tests, et c’est pas lui ni l’Etat qui paye. Alors ?
    Et puis en ces temps d’épidémie, il aurait cas même pu développer le bon reflexe.
    Messieurs de la santé, c’est vrai que vous travaillez dans des conditions très difficiles, mais certains actes ne sauraient être tolérés. Il s’agit de vie HUMAINE et la négligence ne saurait être permise.

  • Le 28 mars 2007 à 10:44, par Le Gonze En réponse à : > Epidémie de méningite : Un décès révolte élèves et étudiants à Tampouy

    Ce malheureux cas traduit toute l’impunité qui caractérisait la fonction d’agent de santé dans notre pays où l’on était plus habitué à "remettre entre les mains de Dieu" même les erreurs les plus élémentaires, notamment celles tenant au diagnostic d’un mal connu, surtout en période d’épidémie. Il est grand temps que, l’Etat de droit se construisant, cette catégorie de fonctionnaires (qui fait partie des rares à pouvoir cumuler des revenus du public et du privé en toute légalité) comprennent que, si guérir un malade reste une obligation de moyen, lui administrer en professionnel averti et consciencieux tous les soins auxquels il est en droit de s’attendre reste une obligation de résultat distincte de la première.

    Dans ce malheureux cas, les parents de la regrettée disposent de deux types d’actions au moins : la première contre l’agent de santé pour faute professionnelle (qu’il leur faudra démontrer), la seconde contre l’Etat pour mauvais fonctionnement des services de santé (responsabilité sans faute). Au plan pénal, il y a également la plainte à Parquet (qui n’a pas beaucoup de chances d’aboutir), et la plainte avec constitution de partie civile devant un juge d’instruction. Il y a quelques années, une affaire similaire, mais plus dramatique (il ságissait là d’une femme enceinte et en travail qu’on a laissé mourir) avait défrayée la chronique à Kaya...

    Paix à l’âme de la victime.

  • Le 28 mars 2007 à 11:34, par idrisstra En réponse à : > Epidémie de méningite : Un décès révolte élèves et étudiants à Tampouy

    L’article m’a emu ! l’emoi est profond du fait que la victime est une de mes élèves avec qui j’avais une très grande complicité pour obtenir la discipline et la courtoisie de ses camarades pendant mes heures de cours dans sa classe. En fait, je relève que l’article indique de manière erronée la classe, il s’agit pas de la BEP3 année qui n’existe pas dans les cycles courts de formation au Burkina. C’est la CAP3 année option secretariat, classe ne comprenant uniquement que des filles (17 au total).
    Safi (que son âme repose en paix et que la terre lui soit legère) etait ma belle mère selon ses propres termes car dit elle m’avoir donné en mariage une de ses camarades de classe qu’elle avait courtoisement appelée sa fille. La dernière fois que nous sommes vus c’etait le samedi 17 mars pendant mes heures de cours (7h à 9h) et comme d’habitude avec son air très jovial l’atmosphère était très détendue grâce a ses interventions comiques qui ne pouvaient laisser personne indifférente.
    Que j’apprennes sa mort subite qui plus grave serait due à une négligence des services de santé dans le diagnostic de son affection ne peut que me revolté. Que diantre fait on du bon sens médical pendant cette période d’épidemie de méningite en refusant le dépistage systématique des patients qui présentent des sympthomes ? Descartes faisait bien de dire que tout le monde a un bon sens et que c’est la methode qui pose probleme. Le cas de Safi est loin d’être isolé, c’est courant dans nos services primaires de santé où l’infirmier est le maitre à penser refusant toutes suggestions. Les parents accompagnant la defunte Safi avait déjà suspecté ce mal pourquoi l’infirmier les a pas prêté l’oreille en faisant le depistage juste pour les rassurer ?

    Messieur de la santé revisez vos copies car de plus en plus vos fautes professionnelles ne resterons plus impunies. Il est vraie que les justiciables sont encore frileux a porter plainte devant les tribinaux mais c’est une question de temps et leur reveil ne saurait tardé. La manifestaion spontané des élèves et étudiants du 27 mars 2007 est sans doute un début d’une prise de conscience que même si les soignants n’ont pas une obligation de guérir les malades, ils doivent mettre tous les moyens qui sont à leurs dispositions pour y arriver et qu’en cas de defaillance dans cette démarche, leur responsabilité serait engagée.
    Vivement que la lumière soit faite sur cette affaire que l’on comprenne enfin dans les services primaires de santé qu’il ne suffit plus de porter une blouse blanche et avoir au cou un stéthoscope et entre les mains un thermomètre ou un tensiomètre pour se faire appeler docteur ou medecin (alors qu’on est infirmier) ! Vivement que le cas de Safi éveille les consciences afin de mettre un terme à l’excès de zèle de certains de ces diplomé(e)s sortis des écoles professionnelles de santé on le sais sans serment qui dissimulent derrière les blouses blanches des tares qui banalisent la vie humaine au lieu de rendre à la medecine toute sa noblesse qui est de sauver cette même vie.

  • Le 31 mars 2007 à 14:33, par Djab En réponse à : > Epidémie de méningite : Un décès révolte élèves et étudiants à Tampouy

    Paix à l’ame de ma soeur que la terre lui soit légère !

    Je pense qu’on ne devrait vraiment pas s’etonner que de tels drames arrivent quand nous savons tous la formation "à la va t’asseoir" que reçoivent nos dits agents de santé. Et là c’est bien clairement la responsabilité de l’Etat à travers le ministère de la santé qui est engagée-et je profite demander à la famille éplorée qui pleure sa perte qui est commune à nous tous de ne pas hésiter à s’entourer de conseils juridiques pour que ce crime ne reste pas impuni-dans cette faute du service de santé.

    Mais cette responsabilité nous devons l’assumer tous. Nous contribuons tous par notre laxisme et la fuite de nos responsabilités familiales voire sociales à l’émergence de ces monstres. Il est en effet coutume dans nos familles maintenant d’envoyer les plus mediocres(multiples echecs aux examens scolaires etc.) les plus irresponsables(drogués,filles à multiples reprises mère etc.) et les plus indesirables de nos frères,soeurs ou cousins dans les écoles de formations professionnelles pour faire d’eux : les enseignants de nos enfants,nos infirmiers etc.

    Donc ne nous etonnons pas,ne critiquons pas,mais AGISSONS...

  • Le 1er avril 2007 à 09:19, par goni En réponse à : > Epidémie de méningite : Un décès révolte élèves et étudiants à Tampouy

    C’est une situation dramatique dans nos établissement de santé. Je me souviens que dans un village apppélé tcheriba une jeune fille de 17ans a accouché dans une situation macabre, l’enfant a eu le coup cassé a sa naissance a force de tirer sur lui....et le pire c’est quand elle repartie pour qu’on lui fasse des soins elle s’est vue rejetté par la matronne par ce qu’elle n’avait pas payé encore son accouchement... vraiment savoir que c’est une femme et mère de famille qui a infliger ça a une petite comme ça ma perturbé et il faut faire quelque chose

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