En vue de diagnostiquer la féminisation de la pandémie du Sida, une réunion sous régionale s’est tenue à Ouagadougou, du 18 au 20 mars 2007. Après l’examen des causes favorisant la vulnérabilité de la femme face au VIH/Sida, les participants ont fait des propositions et recommandations. Il s’agit entre autres, de la réduction des inégalités entre hommes et femmes afin de promouvoir et de protéger les droits humains des femmes.

Les participants ont recommandé aussi le renforcement des capacités des parlementaires afin que ceux-ci puissent élaborer et adopter des lois sensibles au genre. Ils ont également demandé que l’accès et le maintien des filles à l’éducation de qualité soient garantis.

La mise en place des programmes et politiques pour lutter contre la pauvreté ainsi que la réduction de la stigmatisation et de la discrimination à l’endroit des personnes vivant avec le VIH sont souhaitées par les participants.
Ils ont par ailleurs émis le vœu de voir éliminer toutes les pratiques traditionnelles néfastes qui menacent la vie des femmes et des enfants.

Le Centre de la CEDEAO pour le développement du genre (CCDG) devrait transmettre ces recommandations aux gouvernements et autres partenaires afin qu’ils les intègrent dans leurs programmes et plans nationaux.

Pour la directrice par intérim du CCDG, Mme Aminata Dibba, les objectifs fixés par la concertation et les résultats attendus ont été largement atteints au bout des trois jours de travaux. « Le fait de prendre part à cette rencontre a été le point de départ de la mise sur pied d’un mécanisme de collaboration et de synergie avec le CCDG », a-t-il signifié.

Quant au ministre de la Promotion de la femme, Mme Gisèle Guigma, elle a salué l’initiative de la rencontre qui, selon elle, a été l’occasion de jeter les bases d’une lutte de longue haleine.

En outre, la ministre a souhaité qu’un cadre de concertation périodique soit instauré pour le suivi de la mise en œuvre des programmes de développement.

Alban KINI

Sidwaya