Pour ce projet d’adduction d’eau potable, il faut naturellement faire des canalisations et c’est ce à quoi s’atèle depuis peu l’entreprise sous traitante « La générale des travaux », qui emploie plusieurs centaines d’ouvriers, des fouilleurs et des poseurs.

Depuis le lundi dernier, ces derniers ont de façon unanime décidé d’un arrêt de travail, au motif que leur employeur refuse de consentir une augmentation de leur émolument. Hier mercredi 14 février 2007, nous nous somme déportés sur les lui pour savoir de quoi retourne cette histoire.

Selon Ousséni Sankara, le représentant des frondeurs, de 550 f cfa le mètre linéaire, l’entrepreneur serait descendu à 400 f cfa, ce qui est inadmissible pour eux les ouvriers. De façon collégiale, ils lui ont alors demandé de payer 1100 le mètre linéaire pour le terrain meuble et 1750 pour le terrain caillouteux. Ils se sont malheureusement heurtés à un refus, d’où le débrayage collectif.

L’entrepreneur, Abdramane Sinaré, que nous avons trouvé sur place, prend acte de la décision de ses travailleurs mais avoue être dans l’impossibilité de les satisfaire. Pour lui, les contrats sont négociés en fonction de l’appel d’offre et comme les marchés octroyés n’ont pas toujours la même enveloppe, il est presque difficile d’aller au-delà de ces capacités financières pour contenter qui que se soit.

Ce qu’il a toujours fait, c’est de payer ses employés chaque semaine, des fois même avant d’avoir encaissé le moindre kopek. Il estime que ces travailleurs sont dans de meilleures conditions qu’ailleurs et ne peut donner plus que ce qu’il gagne.

Quid des mineurs qu’on l’accuse d’engager sur ses chantiers ? Il n’en n’est rien, nous rassure t-il. Il est vrai qu’il ne refuse pas de recruter celui qui veut bien gagner sa pitance quotidienne, mais il reste tout de même humain dans le choix de ses ouvriers.

Pour le moment, les travailleurs ont décidé d’aller plus loin avec leurs revendications et ont fait appel au conseiller du secteur n°7, le bouillant Nana Thibault du Rassemblement démocratique et populaire (RDP) comme médiateur.

Pour eux, celui-ci est acquis à la cause des jeunes et des plus faibles, c’est pour cette raison qu’il ont sollicité son intervention pour les aider à trouver un terrain d’entente avec l’entrepreneur. Nous avons effectivement trouvé le patron du RDP au milieu de la foule, bien dans son rôle.

Seulement parviendra t-il à conclure un traité de paix entre monsieur Sinaré et ses employés ? Nous osons espérer mais pour le moment attendons de voir l’issue de l’affaire.

D. Evariste Ouédraogo

L’Observateur Paalga