Clothilde avait maintenant 16 ans. Age où le naissant épanouissement de ses formes et de sa beauté, causèrent à son corps défendant, l’irréparable au sein de la famille. Elle n’avait rien fait pour séduire le mari de sa mère, mais cet homme qui avait presque trois fois son âge, était vis-à-vis d’elle dans les pires tourments qu’un amour insensé et irraisonné peut créer dans un être.

Bien sûr, Martine s’en était douté ; des signes avant coureurs l’en avaient avertie. Alors, elle avait tenu avec son époux une conversation sur le départ de Clothilde chez son vrai père. Alex l’avait coupée en pleine parole ; sa réponse était : « jamais de la vie ». Puis de fil en aiguille, il avait avoué à Martine son obsession pour Clothilde.

La fille, de son côté, ne s’en apercevra que lorsqu’il sera trop tard. Les démons de la chair étaient maintenant en action et Alex, profitant de ce qu’il était seul avec Clothilde encore innocente des intentions de son presque vrai père, l’appela dans sa chambre et abusa d’elle. A son retour, Martine fut prévenue de ce qui s’était passé mais elle garda le silence, par peur du scandale et surtout, par peur de l’homme violent qu’était Alex son mari. Et Alex son mari allait en profiter.

Des fois, en pleine nuit, il sortait du lit conjugal, entrait dans la chambre de Clothilde et abusait d’elle tandis que, Martine, impuissante assistait, arrêtée devant la porte. A peine pouvait-elle lui demander d’arrêter, ou lui formuler le plus petit reproche sur son humiliante conduite. Alex avait pratiquement transformé en co-épouses la mère et la fille.

Ne pouvant plus supporter cette dégradante façon de vivre, Clothilde se sauva dans une famille amie. Sa mère alla rapidement la rechercher et la ramener chez eux à grands renforts de coups : c’est qu’elle avait peur que sa fille ne raconte la réalité de leur intimité. Mais cette fugue passagère ne calma pas l’époux. Alex recommença de plus belle, salissant un peu plus chaque jour la jeunesse de la malheureuse.

Martine était totalement soumise aux trop fréquentes de sautes d’humeur sexuelles de son mari. Une nouvelle fois, Clothilde se sauva dans la famille amie. Cette fois, ce fut Alex lui-même qui alla à sa recherche. La famille amie qui, maintenant, savait tout de ce viol au quotidien subie par Clothilde, s’opposa à la volonté d’Alex de la voir partir avec lui. Elle fit même plus car, c’est cette famille qui confia Clothilde à la gendarmerie.

De fil en aiguille, l’affaire échoua devant les juges où, contre toute attente, pendant que Clothilde chargeait son bourreau, Martine elle, défendait son mari, traitant même sa fille de menteuse. Mais les juges ne la suivront pas, et Alex fut sévèrement condamné. Mais cela réparera-t-il le traumatisme causé à Clothilde ? Il n’ y a pas à dire, Alex est un vrai malade !

Sacré Chédou OUEDRAOGO

Sidwaya
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