Fini donc pour les 182 écoliers de Dalinga, la recherche du savoir sous une paillote à la merci des rafales de l’harmattan et des ardents rayons solaires.

C’est aussi la fin du calvaire des enseignants de ce village qui, quand ils ne dorment pas à Bani à 15 km de leur lieu de travail, sont obligés de cohabiter avec lézards, reptiles et scorpions dans des taudis. Ce cauchemar des parents d’élèves, des enseignants et des élèves est résolu, grâce à une aide inestimable du peuple et du gouvernement américain.

Celui-ci par le biais du Millenium challenge corporation (MCC) et l’USAID a consenti la somme de 6,5 milliards de francs CFA pour la mise en œuvre du Programme burkinabè pour l’amélioration des chances de succès des filles à l’école, connu sous le nom de Projet BRIGHT (lumière, clarté).

A travers ce projet, dix provinces du Burkina Faso bénéficieront de 132 complexes scolaires. L’école de Dalinga qui en est un modèle, comprend un forage, trois classes, un bureau, un magasin, trois logements, des latrines et des aménagements pour le sport. D’un coût estimatif de 33 millions, l’école est entièrement équipée en mobilier scolaire et les élèves dotés de fournitures.

Ces complexes scolaires sont au nombre de onze dans la province du Séno. Elles contribueront sans nul doute au renforcement des capacités d’accueil et à l’accroissement de l’offre éducative. Déjà en deux années de fonctionnement, 5 de ces complexes scolaires totalisent 1 149 élèves dont 628 garçons et 521 filles. C’est pourquoi dans leurs allocutions, le président de l’APE de Dalinga, le gouverneur de la région du Sahel, Bila Dipama et le ministre délégué à l’Alphabétisation et à l’Education non formelle, Amadou Dicko ont salué ce geste du gouvernement américain .

Le Projet BRIGHT est exécuté par un consornium d’ONG qui exécutent des tâches spécifiques. Il s’agit de CRS et de Plan Burkina qui assurent la maîtrise d’ouvrage respectivement de 91 et 41 complexes scolaires, de FAWE Burkina qui s’occupe de la mobilisation sociale et de l’association TINTUA qui a la charge du volet alphabétisation.

Le moins que l’on puisse dire est que la coopération entre le Burkina et les USA se porte bien et la présence à cette cérémonie, de Mme Jannine Jackson, ambassadeur des USA au Burkina, accompagnée d’une forte délégation de CRS, Plan Burkina, FAWE Burkina en est un indice tangible.

Ali Mamoudou MAIGA
AIB/Séno