Ibrahim Koudougou (25 ans), Assane Lankoandé (24 ans), Rasmané Ouédraogo (28) ont été interpellés par les agents du Service régional de la police judiciaire de Ouagadougou (SRPJ) le 7 janvier 2007 au secteur n° 28 de Ouagadougou. Selon le commissaire, Jean Alexandre Darga, le premier responsable du SRPJ, ces trois jeunes sont des spécialistes des attaques à main armée aux secteurs n°28, 29, et 30 de Ouagadougou. Leur technique, selon toujours le commissaire Darga, consistait à identifier leurs victimes en recueillant le maximum d’informations sur ces dernières (noms, domicile, noms des proches parents, etc).

Tard dans la nuit, leur heure d’attaque, ils se faisaient passer pour des parents de leurs cibles. Si cela ne marchait pas, ils employaient la manière forte en menaçant de mort les victimes avec des pistolets. Apeurées, les victimes cèdent généralement aux menaces des agresseurs. Ainsi les malfrats, affirme le commissaire Darga, se saisissent des engins des victimes en exigeant à la clef, les documents. Cette tâche incombe, ajoute-t-il, aux sieurs Ibrahim Koudougou et Assane Lankoandé.

Quant à Rasmané Ouédraogo, il est chargé de réceptionner le butin pour l’écouler. Parmi les victimes de ces présumés braqueurs se comptent Issa Koudougou (habitant au secteur n°28 de Ouagadougou) et Boukary Koudougou (habitant de Pouytenga). Le premier cité a été privé de sa moto P50 par les présumés agresseurs et le second a vu son épouse bastonnée. En plus sa moto, sa torche, ses deux portables, sa montre et une somme d’argent de 65 000 F CFA ont été emportés par les prévenus.

« Lorsqu’ils ont tout pris, l’un d’eux a remis 10 000 F CFA à ma femme pour s’acheter un petit déjeuner, mais l’autre est venu et a arraché l’argent », a affirmé Boukary Koudougou, agressé à Pouytenga. « Chez moi en partant, ils m’ont chargé de dire à la police que le vol a été commis par le chef de mission » s’est empressé d’ajouter Issa Koudougou, agressé au secteur n°28 de Ouagadougou.
Selon le commissaire Darga, ces malfrats sont poursuivis pour vols divers, vols à main armée et association de malfaiteurs.

Aux populations, il leur demande de se départir de leur peur en informant la police. Car selon lui, « nous sommes tous concernés. L’information est à nos services ce que la sève est à l’arbre ».

Sidgomdé

Sidwaya