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Tentative d’escroquerie à Koudougou : La gendarmerie arrête les auteurs avec des dollars évalués à 1 milliard de F CFA

Publié le lundi 22 janvier 2007 à 07h08min

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La compagnie de gendarmerie de Koudougou vient de mettre la main sur un réseau transfrontalier de fabriquants de faux billets de banque, au nombre de neuf (les têtes pensantes et leurs complices).

Le lieutenant Jean-Paul Batako, commandant la compagnie de Koudougou, a rendu public le gros coup de ses éléments, le 18 janvier en début de soirée en présence des différents organes de presse de la ville.

Il s’agit d’une bande d’escrocs qui avait entrepris d’escroquer un riche commerçant de Koudougou avec une caisse pleine de dollars américains évalués à 1 milliard de FCFA. Leur projet d’escroquer le commerçant de Koudougou remonte au mois de novembre 2006.

Les principaux acteurs de l’escroquerie un Nigérian et un Ivoirien, par l’intermédiaire d’un complice résidant à Koudougou, prennent attache avec le commerçant ciblé, lui proposant une bonne affaire à traiter. Cette proposition tomba dans l’oreille d’un gendarme à tout hasard. Compte rendu est alors fait au commandant de compagnie qui, à son tour, rend compte au procureur du Faso. Un gendarme sera donc commis à suivre ce dernier minutieusement. De novembre 2006 à la date d’arrestation de la bande, le gendarme en question, avec professionnalisme, parviendra à identifier tous ceux qui sont impliqués dans cette affaire d’escroquerie. Dans la soirée du 11 janvier, le cerveau qui devait quitter Ouagadougou avec la caisse d’argent pour Koudougou, a téléphoné aux complices de Koudougou pour confirmer son arrivée ainsi que l’endroit où toute la bande devait se rencontrer avant d’aller probablement échanger les dollars avec le commerçant.

Le gendarme en question, le commandant de brigade de recherche de Koudougou ont suivi tout cela au moindre détail. Et comme c’est dans un maquis que le rendez-vous est donné, des éléments de la brigade iront également se transformer en clients éparpillés dans le coin. A bord d’un taxi que le cerveau a loué depuis Ouagadougou, le groupe arrive à l’heure indiquée au lieu du rendez-vous.

Après leur installation, ils n’auront pas le temps d’exécuter « l’assaut final » sur le commerçant car c’est en ce moment précis que des éléments de la gendarmerie les encercleront avec tout ce dont ils disposaient. Un seul a tenté de fuir mais il sera vite arrêté. En plus de la caisse pleine de dollars, une bouteille censée contenir un liquide capable de transformer du papier en dollars et le taxi sont saisis par la gendarmerie. Après investigation, la gendarmerie de Koudougou a pu se rendre compte que les dollars sont venus d’un pays voisin. De même, d’autres complices seront par la suite arrêtés portant ainsi le nombre du groupe à neuf personnes dont voici les noms.

- Jean Philippe Serge Kouassi (ivoirien) repris de justice de la MACO libéré en août 2006 ;
- Arouna Sawadogo repris de justice ;
- Prince Taulé Aikwossa (Nigérian)
- Amado Edouard Ouédraogo (taximan)
- Arouna Zoungrana alias Amidou Zongo dit Adama dit député (un évadé de la MACO de la nuit du 20 décembre 2006) ;
- Victor Karenga alias El hadj Saïdou résidant au secteur n°16 de Ouagadougou, charlatant de la bande ;
- Saïdou Bonkoungou résident à Koudougou et ex-employé du commerçant cible ;
- Oumarou Rouamba, tailleur à Koudougou ;
- Alpha Sidiki Dicko, boucher à Koudougou.

En attendant que la justice statue sur leur sort, le commandant de compagnie de la gendarmerie de Koudougou appelle à la vigilance de la population car notre territoire, par ces temps qui courent, est sillonné par plusieurs réseaux spécialisés dans le crime économique transfrontalier.

Le lieutenant Jean-Paul Batako appelle également à la collaboration de la population car la lutte contre le banditisme ne saurait être le seul apanage des forces de sécurité. Pour des raisons d’ordre professionnel, la gendarmerie s’est réservée le droit de ne pas donner le nom du commerçant avec qui le réseau avait pris contact pour les échanges.

François KABORE

Sidwaya

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