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Haute autorité de lutte contre la corruption : Atteindre la tolérance zéro dans cinq ans

Publié le mercredi 27 décembre 2006 à 07h55min

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Dans le cadre de ses activités de sensibilisation, la Haute autorité de coordination de la lutte contre la corruption (HACLC) a organisé une conférence à Titao le 30 novembre 2006 à l’intention des agents des services déconcentrés de l’administration et de la société civile.

Aller vers les citoyens, faire connaître la structure, ses missions et les rôles à lui assignés, expliquer la politique nationale de lutte contre la corruption au Burkina Faso tels sont entre autres les objectifs qui ont motivé l’équipe de la Haute autorité de coordination de la lutte contre la corruption (HACLC) dans la province du Loroum.

La Haute autorité, faut-il le rappeler, a été créée en 2001. Pour le conférencier, Dr Ambroise Tiemtoré, celte création de la Haute autorité traduit la volonté de l’Etat burkinabè de lutter contre un phénomène qui prenait de plus en plus de l’ampleur. Après un sous-thème qui a consisté à présenter la structure, sa mission, ses modes de saisine, ses moyens d’action, le conférencier s’est appesanti sur le phénomène de la corruption au Burkina Faso.

Pour le conférencier, la corruption est un phénomène qui dépasse les frontières du Burkina, Elle touche tous les pays, tous les domaines et toutes les couches sociales. Elle se manifeste par les détournements de derniers et de biens publics, la surfacturation, l’enrichissement illicite, les rackets de tous genres, l’achat de conscience en période électorale, etc.

Plusieurs causes aussi diverses que variées expliquent cet état de fait. Il s’agit selon lui de l’ignorance et de l’analphabétisme, du délitement des valeurs sociales et de l’appât du gain facile, de la pauvreté, de la mauvaise répartition des charges fiscales, de la mal gouvernance et ses corollaires, de l’inefficacité du système de contrôle entre autres. Les conséquences sont énormes aussi bien pour les individus que pour les pays, mettant ainsi en péril la paix sociale.

Il faut atteindre la tolérance zéro d’ici 5 ans. Et pour atteindre cet objectif, sept axes stratégiques ont été retenus pour la politique nationale de lutte contre la pauvreté au Burkina. Il s’agit de l’implication de tous les acteurs du développement dans la lutte contre la corruption, la généralisation des codes de déontologie et d’éthique dans tous les secteurs d’activités, l’amélioration de la transparence et de l’efficacité des services publics, le renforcement de l’action judiciaire et des moyens de la justice, la rationalisation du cadre institutionnel et juridique de lutte contre la corruption, le renforcement de la coopération internationale et la coordination de la lutte contre la corruption.

Une politique nationale qui, selon le conférencier, pour atteindre ses objectifs, nécessite une volonté politique traduite dans les faits, une détermination permanente des plus hautes autorités du pays et l’implication de tous les Burkinabè, de la société civile et des médias.
Des échanges ont permis aux participants de renforcer leurs connaissances et de partager avec le conférencier leurs inquiétudes.

Le haut-commissaire, Maxime Bouda s’est dit satisfait de l’initiative de la Haute autorité de coordination de la lutte contre la corruption de travailler à faire connaître davantage leur structure.

Abdoul Salam OUARMA
AIB/Titao

Sidwaya

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