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Bila Charles Kaboré immortalisé dans l’arrondissement de Bogodogo

Publié le mercredi 15 novembre 2006 à 07h12min

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Le conseil municipal de la ville de Ouagadougou a rendu honneur à M. Bila Charles Kaboré, en baptisant la rue n°15. 586 sise dans l’arrondissement de Bogodogo à son nom. C’était le lundi 6 novembre 2006 en présence de nombreux amis, parents et fils dont le président de l’Assemblée nationale Roch Marc Christian Kaboré.

L’Avenue précédemment identifiée sous le n°15. 586, sise dans l’arrondissement de Bogodogo est baptisée »Avenue Bila Charles Kaboré ».

Elle commence à l’Ouest par le Boulevard France-Afrique et finit à l’Est par celui de Mohammar El Khadaffi.
L’honneur est ainsi fait à M. Bila Charles Kaboré, vice-gouverneur de la BCEAO à la retraite pour ses efforts dans l’édification de notre patrie, le Burkina Faso, dans le concert des nations.

Pour le bourgmestre de la ville de Ouagadougou, son vou le plus cher est que l’Avenue Bila Charles Kaboré soit en plus « la porteuse de l’histoire, des valeurs humaines, de l’esprit de sacrifice pour la patrie ». Car selon lui, « tous ceux qui ont côtoyé le doyen Bila Charles Kaboré trouvent en lui un grand travailleur, un homme attachant, fidèle dans ses relations, généreux, compatissant... »

La famille Kaboré, à travers son porte-parole, M. Henri Kaboré, a traduit sa foi d’avoir reçu cette haute distinction du conseil municipal de la ville de Ouagadougou. « Au delà de la famille Kaboré c’est toute sa province, le Ganzourgou qui est honorée », a conclu Henri Kaboré.

Boureima SANGA


Qui est Bila Charles Kaboré

Administrateur civil issu de la prestigieuse Ecole Normale William Ponty, Bila Charles Kaboré est le père de l’actuel président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Il est né à Tuiré (Ganzourgou) en 1930.

Après ses études au Burkina, il est admis en 1948 à l’Ecole Normale de Katibougou (Mali) où il obtient le Brevet élémentaire et la première partie du Baccalauréat qui lui permettent d’accéder à William Ponty pour une formation professionnelle d’enseignant. Cette formation s’achève en 1954 par l’acquisition du Baccalauréat série Sciences expérimentales et du Certificat de fin d’études des Ecoles normales.

Ce n’est qu’après avoir satisfait à ses obligations militaires d’un an à Bobo-Dioulasso, qu’il pu se consacrer à sa profession d’enseignant de 1955 à 1958.

Ensuite, l’ardente volonté de renforcer ses connaissances l’animant, il retourne aux études en 1958 à la Faculté des sciences de Dakar, puis à l’Institut des Hautes études d’Outre-Mer de Paris (actuel IAP).

A l’issue de ces formations, M. Bila Charles Kaboré est nommé conseiller technique du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, cumulativement avec la fonction de directeur de sécurité (août 1961/31 décembre 1962). Plus tard, il reçoit la charge de trésorier général de Haute-Volta et membre du Conseil économique et Social et administrateur unique de la Caisse de Prévoyance sociale (prédécesseur de la CNSS).

Tant d’expériences acquises à un niveau aussi élevé des institutions de l’Etat le conduisent naturellement au gouvernement : d’octobre 1963 au 9 décembre 1965, il détient le portefeuille de ministre des Finances, et est président du Comité monétaire national et membre du Conseil d’administration de la BCEAO.

Enfin, il est ministre de la Santé publique jusqu’à la chute de la première République le 3 janvier 1966. Il est alors envoyé au « commandement du Cercle de Tougan où il demeure deux ans (janvier 1966-février 1968) avant d’être rappelé auprès du président de la République pour assurer des fonctions de haut niveau : d’abord conseiller financier (1968/1975), puis secrétaire général de la présidence de la République (mai 1972/avril 1975) ».

A partir de cette date et ce jusqu’en décembre 1982, il est nommé vice-gouverneur de la BCEAO. Il revient au pays en 1983 et assure à la présidence du Faso, la fonction de conseiller technique, puis de secrétaire général (mars 1984/décembre 1984). Il ira à la retraite le 1er janvier 1985.

Cette brillante carrière lui a valu de nombreuses distinctions honorifiques burkinabè et étrangères.

BS
Sidwaya

Source : la petite Académie

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