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Vie chère au Burkina : Syndicats et gouvernement de nouveau face à face

Publié le vendredi 29 septembre 2006 à 07h28min

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Le gouvernement et les organisations syndicales ont repris hier 28 septembre 2006 leurs discussions autour des problèmes des travailleurs, dont celui de la cherté de la vie.

La délégation gouvernementale était conduite par Jérôme Bougma, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, et celle des syndicats, par Jean Mathias Liliou, président du mois des organisations syndicales. Chaque camp a dit attendre beaucoup de cette rencontre rendue possible grâce à une médiation du Conseil économique et social (CES) suite à la rupture, le 5 mai dernier, des négociations entre les deux parties.

Presque cinq mois après leur rupture, les pourparlers entre le gouvernement et les organisations syndicales autour des préoccupations du monde du travail ont repris le 28 septembre dernier à Ouagadougou. En guise d’introduction, le chef de la délégation gouvernementale Jérôme Bougma, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, a d’abord rendu un hommage au Conseil économique et social (CES) pour sa médiation qui a permis la tenue de la réunion.

Il a ensuite rappelé tout l’intérêt que les autorités ont toujours accordé aux problèmes des travailleurs. "Malgré l’interruption des discussions, le gouvernement a continué d’examiner avec la plus grande attention, conformément aux engagements de son Excellence le Premier ministre, les préoccupations qui lui ont été soumises par les organisations syndicales de travailleurs.

C’est ainsi que les Conseils des ministres des 7 et 13 septembre ont adopté des mesures concrètes pour relever le pouvoir d’achat des travailleurs et donner ainsi un signal fort de la détermination du gouvernement à écouter le monde du travail et à trouver des solutions réalistes et adaptées aux possibilités du Budget national en vue de permettre à l’ensemble des populations de faire face aux défis de la vie chère", a relevé M. Bougma.

Le président du mois des centrales syndicales Jean Mathias Liliou a, après avoir remercié, lui aussi, le CES, souhaité que la reprise des pourparlers soit l’occasion d’un examen sérieux des différents points inscrits à l’ordre du jour de la rencontre, et que les négociations puissent aboutir à des résultats tangibles. "C’est seulement à ce prix que nous réhabiliterons le dialogue social dans notre pays, en faisant en sorte qu’il inspire chez tous confiance et considération." Car, a indiqué M. Liliou, "les attentes des travailleurs burkinabè, et, plus généralement, des populations de notre pays vis-à-vis des présentes négociations, sont nombreuses, à l’image des nombreux problèmes et frustrations qu’ils vivent quotidiennement."

Pour sa part, le vice-président du CES Lassiné Diawara a, tout en soulignant la généralité du phénomène de la vie chère, formulé le voeu que cette reprise des pourparlers débouche sur des résultats, et non plus sur une impasse.

Pour cette rencontre de retrouvailles entre gouvernement et syndicats, le ministre Bougma était accompagné de quatre de ses collègues : Boureima Badini de la Justice, Kader Cissé de l’Energie, Lassané Sawadogo de la Fonction publique, et Benoît Ouattara du Commerce. Du côté des syndicats, le staff était également au complet. Les choses sérieuses pouvaient commencer.

Par Grégoire B. BAZIE

Le Pays

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