En juillet 2006, le Conseil économique et social (CES) a entrepris une médiation en vue de parvenir à une reprise du dialogue gouvernement/syndicats. Cette initiative a abouti à un accord de principe des organisations syndicales pour la reprise des négociations avec l’engagement pris par le gouvernement d’entamer lesdites négociations par l’examen préalable des points portant sur la révision de la structure des prix des hydrocarbures et le règlement de l’incidence financière des avancements des fonctionnaires. C’est pendant que les secrétaires généraux des centrales syndicales et des syndicats autonomes préparaient cette reprise des négociations qu’est intervenue une série de mesures qui viennent davantage renchérir le coût de la vie.

Il s’agit en l’occurrence, de la hausse des prix des hydrocarbures, de celle des frais de scolarité, du tarif de l’électricité et du port obligatoire du casque. A cette avalanche de mesures antisociales, il convient d’ajouter la grave décision prise par la justice d’accorder un non-lieu, non seulement à Marcel Kafando, l’unique inculpé dans le dossier Norbert Zongo, mais aussi à X, toute chose qui dénote d’une volonté manifeste de clore un dossier pour lequel pourtant le peuple burkinabè, dans toutes ses composantes, a exprimé une soif inextinguible de vérité et de justice.

Pour protester contre l’ensemble de ces mesures et exiger des mesures palliatives, les centrales syndicales et les syndicats autonomes ont décidé de l’organisation sur l’ensemble du territoire de marches de protestation, le mercredi 27 septembre 2006. Pour ce faire, un préavis de grève de 24 heures a été déposé pour le 27 septembre de 00 heure à 24 heures. Ces manifestations visent par ailleurs, à exiger du gouvernement

 la prise de mesures visant à réviser à la baisse les prix des produits de grande consommation (hydrocarbures, eau, électricité, frais de scolarité, sucre, etc.) et relever le pouvoir d’achat des travailleurs ;

 la prise de mesures permettant à la justice de poursuivre l’instruction du dossier Norbert Zongo afin que la vérité et la justice soient établies ;

 l’annulation de la mesure de port obligatoire du casque au profit d’une amélioration des infrastructures routières notamment urbaines, d’une éducation au code de la route et d’une application de la limitation de vitesse. Les négociations gouvernement/syndicats sont programmées pour les 28 et 29 septembre 2006. Elles porteront sur une plate-forme qui prend en compte les préoccupations des travailleurs de tous les secteurs (public, parapublic, privé et informel) et plus généralement, celles de toutes les populations. Les résultats qui sortiront de ces négociations dépendront certes de la détermination et de la clairvoyance de la délégation syndicale.

Là-dessus, les premiers responsables des centrales syndicales et des syndicats autonomes s’engagent à se mettre à la hauteur des attentes et des exigences des travailleurs. Cependant, ils dépendent encore plus de la mobilisation et de la détermination des travailleurs à la base. De ce point de vue, la grève et la marche-meeting du mercredi 27 septembre 2006 seront un test sûr de l’engagement des travailleurs en faveur de leurs revendications majeures, chose à laquelle aussi bien les dirigeants syndicaux que le gouvernement seront particulièrement attentifs.

Les secrétaires généraux des centrales syndicales et des syndicaux autonomes appellent leurs militantes et militants, l’ensemble des travailleurs de tous les secteurs d’activités à prendre conscience de l’enjeu des manifestations du 27 septembre. Ils les invitent à arrêter le travail, à sortir dans les rues massivement pour assurer auxdites manifestations un succès éclatant, gage de succès des négociations des 28 et 29 septembre. En avant pour le succès de la grève et des marches-meetings du 27 septembre 2006 !

Vive l’unité d’action syndicale !

Les Centrales syndicales :