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Gestion des crises et conflits en Afrique : Valoriser la tradition africaine

Publié le mercredi 20 septembre 2006 à 07h22min

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Jeudi 14 septembre 2006 a eu lieu au sein de l’UFR/SJP de l’Université de Ouagadougou, la cérémonie de clôture du colloque qui s’est tenu sur le thème : « Fins et moyens pacifiques de sortie de crise ».

Pendant 72 heures, la trentaine de participants venue des quatre coins du monde a pu dégager des solutions et quelques pistes à explorer pour sortir le continent des nombreux conflits qui l’affectent.

Dans son discours de clôture, le Pr Odile Nacoulma, présidente de l’Université de Ouagadougou a souligné, de nouveau, l’importance de la recherche de la paix pour le développement du continent africain. Pour cela, il nous faut réinventer notre développement à travers des concepts politico-sociaux qu’il nous faut recréer. A cet égard, la bonne gouvernance doit faire l’objet d’appropriation par les Africains à travers leurs propres valeurs sociales et culturelles.

Revenant sur la rencontre, Mme Odile Nacoulma a apprécié l’esprit dans lequel se sont déroulées les discussions et le partage d’idées qui en a résulté.

Elle s’est réjoui du fait que les décideurs politiques disposent désormais d’indicateurs pour orienter leurs actions.

Quant au Pr Cyril Koné, président du comité d’organisation, il a tenu à féliciter tous les participants pour les contributions pertinentes recueillies à l’occasion de cette rencontre. Revenant sur les principaux mécanismes de sortie de crise identifiés par les participants, il a relevé l’importance de la valorisation de la tradition africaine à travers les différents mécanismes utilisés en Afrique.

C’est ainsi que le recours à des journées du pardon comme c’est le cas au Burkina peut être une solution. Dans ce cas, l’apport des autorités religieuses au processus est précieux. Mais le pardon ne doit pas être instrumentalisé et ne constitue un moyen efficace que dans le cadre du respect de la parole donnée.

Ensuite le recours au multiliguisme peut aussi être une solution. A cet égard, l’Afrique dispose de nombreuses langues qu’il faut valoriser, par exemple, en faisant de nos langues nationales des langues officielles. Mais ce dont il faudra s’assurer c’est que les populations comprennent bien le processus et se l’approprient et éviter l’instrumentalisation des langues à des fins politiques.

Enfin l’insuffisance du rôle de la femme dans la prévention et la gestion des crises reste un obstacle important. Cela contraste avec le rôle prépondérant qui lui est accordé en tant qu’actrice dans la réconciliation de la famille.

Le Pr Koné a assuré à tous les participants que leurs contributions seront mises en ligne et des forums permettront de poursuivre la réflexion.

Pour ce faire, les participants sont invités à adhérer au réseau « Etat de droit et paix » en construction et rendez-vous a été pris dans deux ans pour la prochaine rencontre.

Boubakar SY
Pierre Claver MILLOGO

Sidwaya

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