Etalons seniors : "Soyons patients et réalistes"
Ce supporter de l’ASFA-Yennenga donne son point de vue sur la contre-performance des Etalons en football, objet d’un article dans notre édition du 12 septembre dernier.
L’article de M. Franck Ismaël Kaboré "Etalons seniors : une équipe d’éternels perdants" du n°370 du 12 septembre 2006 (NDLR : article paru dans "Le Pays") me donne l’occasion de donner mon point de vue sur les Etalons. Je suis d’avis avec ce qu’a écrit M. Kaboré, mais je lui demande, et à d’autres supporters certainement impatients, un peu d’indulgence et surtout de la patience car nous avons encore 5 matchs pour nous qualifier. Quels que soient les résultats au finish, acceptons de reconnaître que cela reflète le niveau réel de notre football.
Saboteur est certes un homme de métier et surtout de rigueur, cela est inconstestable, mais il ne peut faire qu’avec les moyens humains dont il dispose, ( et il n’en a pas beaucoup). Nous manquons de joueurs de haut niveau car le niveau de notre championnat est très faible.
Nos joueurs expatriés, abusivement appellés "professionnels", ne le sont pas sauf Dagano et quelques 3 ou 4 autres joueurs. Voilà des joueurs à peine connus dans le championnat national qui débarquent avec 1 billet touriste dans l’Hexagone pour négocier de commune en commune un club en national 1 ou 2, l’équivalent de la 3e ou 4e division française. Cela amuse de les voir pendant les vacances ramener des coupures de journaux pour convaincre de leur professionnalisme. Les vrais pros sont vus tous les week-ends à la télé. Pour conclure je dirai que, si par malheur, nous sommes éliminés de la CAN 2008, je suggère :
– que nous nous retirions au moins des compétitions internationales pour réorganiser notre sport-roi c’est-à-dire reprendre la formation à la base ;
– de restructurer les clubs avec les championnats minimes, cadets et juniors.
– de restructurer les clubs financièrement avec obligation de donner un bilan en fin de saison : prix des transferts, salaires, apports extérieurs, etc ;
– de revoir le nombre des clubs à la baisse surtout à Ouaga pour permettre un regroupement des joueurs en 4 ou 5 grands clubs ;
– d’interdire les transferts anarchiques des joueurs qui se font souvent plus par volonté de nuire aux clubs rivaux que de renforcer sa propre équipe.
En conclusion, soyons patients et aussi réalistes. En attendant, investissons dans la boxe et le cyclisme où, au moins, nous sommes assurés de ne pas être déçus.
Un supporter de l’ASFA-Yennenga
Le Pays