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Football féminin : il nous faut une équipe nationale

Publié le samedi 9 septembre 2006 à 06h44min

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La VIe édition du Tournoi des cinq nations regroupant les clubs champions en football féminin de la sous-région organisée par Mme Marguerite Karama a refermé ses portes le dimanche 3 septembre 2006 au stade municipal de Ouagadougou.

Mais malgré la bonne organisation dudit tournoi et le déroulement du championnat de football féminin, le Burkina Faso ne dispose pas encore d’équipe nationale féminine de football. Il est peut-être temps d’y songer.

Le tournoi de football féminin dénommé Tournoi des 5 nations, organisé par Mme Marguerite Karama et ses collaborateurs a refermé ses portes pour la VIe édition avec le sacre de Aguilas Verdes de la Guinée équatoriale. L’équipe équato-guinéenne a dominé ses adversaires des pieds et de la tête. Avec une bonne organisation de jeu et un bon collectif, les protégées du coach Régis Mannos (ancien international gabonais) n’ont laissé aucune chance aux autres équipes présentes à ce tournoi.

Le Tournoi des cinq nations a connu cette année la participation de six pays en plus du Burkina Faso. Les six pays venus à Ouagadougou ont un championnat féminin mais aussi et surtout chacun de ces pays a une équipe nationale de football féminin. La principale leçon à tirer est que les organisateurs devraient de concert avec la Fédération burkinabè de football et le ministère des Sports et des Loisirs travailler à asseoir au plus vite une équipe nationale féminine de football pour le Burkina Faso.

La création de ladite équipe nationale pourra permettre à Mme Marguerite Karama lors de la VIIe édition d’inviter les équipes nationales pour que le tournoi devienne le Tournoi des cinq nations avec l’implication des Premières dames des différents pays concernés.

Cela éviterait d’émettre des doutes sur la participation de certains clubs à l’allure d’équipe nationale. Cela contribuerait également à rehausser le niveau et la qualité du football féminin mais aussi et surtout à valoriser la pratique du sport féminin.

L’entraîneur de Aguilas Verdes le gabonais Régis Mannos, avec ses 22 ans d’expérience dans le football, était étonné d’entendre que le Burkina Faso n’a pas d’équipe nationale féminine en football. Selon lui c’est aberrant d’organiser un championnat au plan national et avoir un tel regroupement de divers pays et ne pas avoir d’équipe nationale.

Même s’il est vrai que les Princesses sont passées à côté de la VIe édition en se faisant éliminer au premier tour, on peut leur accorder une circonstance atténuante. Car les organisateurs de la VIe édition ont failli dans la programmation des rencontres du pays organisateur. Ceci a conduit les Princesses du Burkina à jouer 2 matchs en 24 heures. Ce qui a fait que les protégées de Mme Marguerite Karama n’ont pas résisté lors de leur deuxième sortie où elles ont fait un match nul (2-2), alors qu’elles menaient par 2-0 à quelque minutes de la fin. Il est à noter également que la VIe édition a bénéficié du soutien de la Fédération burkinabè de football (FBF) avec la présence au stade du secrétaire général, Joseph Zangreyanogo.

Le gouvernement burkinabè à travers le ministre des Sports et des Loisirs, la ministre des Droits humains Monique Ilboudo, le ministre de l’Economie et du Développement, Saïdou Bouda ont soutenu l’initiative d’organiser un tel tournoi. Il est alors temps que les organisateurs profitent des différents soutiens pour revoir le niveau du tournoi, et profiter pour demander la constitution d’une équipe nationale féminine pour le Burkina Faso en football.

Aussi, la FBF devrait-elle aider les encadreurs des équipes féminines à se former davantage sans oublier la création de centres de formation pour jeunes filles afin de leur assurer une bonne formation de base en football. Car le football féminin est porteur d’avenir pour notre pays et s’il est bien organisé, les femmes pourront porter plus loin et très haut le drapeau du Burkina Faso.

Avec une bonne équipe féminine de football, la Coupe d’Afrique des nations et la participation à une Coupe du monde seront largement à notre portée. Il suffit d’y croire.

Bassourou SORGHO (s.bassourou@caramail.com)
Marceline KANTORO (Stagiaire)

Sidwaya

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