Les femmes représentent la moitié des migrants mais leurs contributions sont souvent ignorées. C’est ce qui ressort du communiqué de presse du fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) présentant l’état de la population mondiale 2006. Selon l’UNFPA, sur 191 millions de migrants, 95 millions sont des femmes et des filles. Celles-ci contribuent à l’économie mondiale, aux soins requis par les malades, les personnes âgées, les infirmes, aux familles dans leur pays et à l’étranger. Ainsi leur apport s’élève à des milliards de dollars en liquidité et en service.

Malgré ces contributions substantielles tant à leur famille laissée au pays d’origine qu’aux communautés, les problèmes rencontrés par ces femmes migrantes sont négligés, voire ignorés au plan mondial. Face à cette situation, la directrice exécutive de l’UNFPA Thoraya Ahmed Obaïd préconise « une coopération renforcée entre les pays » en vue de rendre la migration moins dangereuse et plus équitable ».

Elle demande aux décideurs de faire davantage pour remédier au manque de perspectives d’avenir et aux violations des droits humains qui conduisent bon nombre de femmes à s’enfuir. A travers son rapport 2006 intitulé : « Vers l’espoir : les femmes et la migration internationale » l’UNFPA montre que si la migration féminine peut favoriser l’égalité et offrir aux femmes des possibilités qui n’existent absolument pas dans leur pays d’origine, elle peut aussi conduire à de terribles violations des droits humains.

Régine ZERBO
(Source : Communiqué de presse (UNFPA)

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