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Secteur du bois et du bâtiment : « Sans l’union, les syndicats resteront à la périphérie de l’histoire »

Publié le lundi 10 juillet 2006 à 07h46min

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L’International du bois et du bâtiment (IBB) a organisé, en collaboration avec ses affiliés de l’Afrique francophone, un séminaire d’évaluation et de planification. Cette rencontre s’est déroulée du 27 au 30 juin 2006 à Ouagadougou en présence de M. Abdou Ouédraogo, coordonnateur sous-régional de l’IBB.

Etablir un bilan des activités menées depuis 1998 à travers le projet de renforcement des capacités et dégager des perspectives en termes d’objectifs prioritaires, tel est le double objectif que poursuivait le séminaire organisé conjointement par l’IBB et ses affiliés de l’Afrique francophone, du 27 au 30 juin dernier à Ouagadougou.

Pour ce faire, une mission d’évaluation externe composée d’experts venus de Johannesburg et Genève ainsi que des délégués venus de divers pays d’Afrique notamment du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, de Djibouti, de la Guinée, du Sénégal, du Togo, de la Mauritanie, de la RDC, du Tchad etc. ont été conviés à cette rencontre.

Au terme de 3 jours de réflexion, le coordonnateur sous-régional, M. Abdou Ouédraogo a affirmé que cette rencontre a tenu toutes ses promesses au regard des conclusions auxquelles elle a abouti. En effet, selon lui, il n’y avait pas meilleurs interlocuteurs que les bénéficiaires du projet eux-mêmes pour indiquer ses forces et ses faiblesses. Or justement, ceux-ci ont unanimement affirmé, au cours des travaux, leur totale satisfaction du projet, en ce sens qu’il leur a permis des acquis notables.

Ces acquis peuvent être relevés notamment au niveau du renforcement des capacités des membres des différents syndicats, de la démocratie interne, de la place des femmes, etc. Toutefois, quelques problèmes ont été relevés par les participants. Il s’agit notamment de problèmes d’incompréhension avec les employeurs souvent hostiles à l’introduction du syndicat, de problèmes financiers, de matériels didactiques, de réticence des femmes à s’engager, etc.

En termes de perspectives, il est prévu un nouveau projet en remplacement de celui-ci qui est à sa fin. En outre, les activités futures devaient, selon le coordonnateur Ouédraogo, prendre en compte les aspects de renforcement des capacités, la sécurité sociale, le VIH/Sida, les accords avec les multinationales et la santé et sécurité. Sur ce point justement, M. Ouédraogo a tenu à insister sur sa prise en compte car beaucoup d’entreprises ont tendance à l’ignorer.

Or, de l’avis du coordonnateur, ce point est si important que sa sous-estimation peut être à la base de désagrements souvent très dommageables, tel l’écroulement récent d’un bâtiment à Ouaga qui a défrayé la chronique ces dernières semaines. Cela est la manifestation de la complaisance et du manque de rigueur qui caractérisent certaines entreprises du bâtiment, a poursuivi le coordonnateur Ouédraogo.

Avant de clore cette rencontre, il a salué la collaboration franco-belge et souhaité que ce genre de rencontre se poursuivent et se consolident en vue de construire des syndicats forts et attractifs.

Ladji BAMA (bamayou@yahoo.fr)
(Stagiaire)

Sidwaya

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