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Communauté de Sant’Egidio : Pour une transformation radicale des rapports entre les êtres humains !

Publié le vendredi 7 juillet 2006 à 08h09min

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La communauté de Sant’Edigio a organisé, le 29 juin 2006 à Ouagadougou, une conférence sur le thème : « Lutte contre la pauvreté au Burkina Faso : le courage d’un nouvel humanisme ». La rencontre a été une opportunité pour réfléchir sur les aspects fondamentaux de la lutte contre la pauvreté.

A travers le monde, d’innombrables personnes meurent de faim, sont victimes du manque de soins médicaux et/ou de l’analphabétisme, d’oppressions de tous genres, du chômage, etc. Face à cette triste réalité, une interrogation s’impose : « que faire pour changer cet état de choses et rendre notre humanité plus digne des hommes et plus digne de Dieu ? ».

Le président de la Conférence épiscopale Burkina-Niger, Mgr Philippe Ouédraogo, auteur de cette question, estime que seul l’amour est capable de transformer de façon radicale, les rapports que les êtres humains entretiennent entre eux. « Seuls des hommes nouveaux sont en mesure de changer les règles et la qualité des relations, ainsi que les structures sociales : ce sont des personnes capables d’apporter la paix là où sont les conflits, de construire et de cultiver des rapports fraternels là où se trouve la haine, de chercher la justice là où domine l’exploitation de l’homme par l’homme », a-t-il expliqué.

Dans cette logique, Mgr Philippe Ouédraogo a salué la pertinence de l’organisation de la conférence de la communauté de Sant’Egidio en faveur des enfants déshérités, des détenus écrasés par la souffrance, de tous les pauvres et les damnés qui constituent la grande majorité de l’humanité. Ainsi se justifie le thème de la conférence : « lutte contre la pauvreté au Burkina : le courage d’un nouvel humanisme ».

Le but de cette conférence était de permettre à tous les acteurs engagés dans la lutte contre la pauvreté, de suggérer des stratégies relatives à trois secteurs : les enfants, les détenus et la paix. D’où les trois tables rondes qui ont permis aux participants de débattre de la question.

Identifier les problèmes

La première table ronde a permis aux acteurs de la lutte contre la pauvreté, d’identifier les problèmes majeurs auxquels sont confrontés les enfants et les entraves à l’action au profit des enfants. La deuxième a donné l’occasion de recenser les problèmes, à tous les niveaux, auxquels sont exposés ou confrontés les détenus dans les différentes maisons d’arrêt et de correction du Burkina Faso.

Il s’agit d’appréhender toute l’ampleur du travail dans ces maisons et de mieux cerner les différents contours de ce labeur. Concernant la troisième table ronde intitulée « la construction de la paix comme dimension de la lutte contre la pauvreté », a laissé entrevoir la paix comme la condition sine qua non pour lutter contre la pauvreté. Les acteurs de la lutte contre la pauvreté visent ici, le développement intégral de l’homme et le développement solidaire de l’humanité.

Mgr Philippe Ouédraogo souhaite de ce fait que toutes les forces vives se conjuguent pour promouvoir le « passage des conditions de vie moins humaines à des conditions de vie plus humaines ». Le responsable de la communauté Sant’Egidio au Burkina Faso, M. Roger Valia a souligné que c’est la première conférence du genre au Burkina Faso. « Nous sommes présents et agissons un peu trop discrètement depuis huit (8) ans », a-t-il dit.

Il a précisé que la communauté comprend des hommes et des femmes qui s’investissent dans une amitié permanente avec les pauvres et les enfants de la rue, auxquels ils apportent leur soutien psychologique et matériel.

Aimée Florentine KABORE (kaborette@yahoo.fr)

Sidwaya

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