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Education : Odile Bonkoungou dans la région du Cebtre et du Sud-Ouest

Publié le jeudi 6 juillet 2006 à 07h49min

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A l’instar des autres régions, le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, Mme Marie Odile Bonkoungou, est allée échanger avec les directeurs et chefs de circonscription d’éducation de base, les organisations syndicales et les APE/AME des régions du Centre et du Sud-Ouest.

Ces rencontres ont eu lieu respectivement le 29 juin 2006 et le 3 juillet 2006. Dans la région du Centre, la rencontre de Mme le ministre avec les acteurs à la base a connu un engouement tout à fait exceptionnel. Mobilisation des chefs de circonscription, des élèves et des parents d’élèves.

Lorsque le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation arriva à l’école Kossodo, c’est une ambiance des grands jours qui a été observée. Danse, musiques, sketch et surtout la sortie massive des populations et l’implication des chefs coutumiers.

Après ce bain de foule, le CEBNF de Nioko, appuyé par le "projet pilote coupe-couture" a également été visité avant d’entamer les échanges proprement dits. La Direction régionale de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation du Centre compte une seule province qu’est le Kadiogo dont le chef-lieu est Ouagadougou.

La précision ici revêt toute son importance car, la région étant confondue à la province, parfois même à la capitale et à la commune, pose d’énormes difficultés.Le gouverneur de cette région a longuement insisté sur la question en mettant l’accent sur les surcharges des classes causées par l’insuffisance d’infrastructures éducatives pour l’enseignement public.

L’enseignement privé prend alors petit à petit le dessus en terme de nombre d’écoles. Sur les 524 écoles que compte par exemple Ouagadougou, 300 écoles sont du privé. Un vibrant appel à été donc lancé pour qu’une attention soit également accordée à la région du Centre.

Le même appel est repris en cœur par les parents d’élèves afin que l’Etat revoie sa position par rapport à Ouagadougou qui connaît dans ses périphéries un développement exponentiel sans que l’implantation des infrastructures éducatives ne suivent le même rythme.

L’autre fait majeur de la région est le fort taux d’enseignants importants signalé par les chefs de circonscription d’éducation de base. Cela explique en partie selon eux, les cas de suppléance constatée dans certaines écoles.

Cette région est également confrontée aux absences répétées de certains enseignants qui se sont lancés dans la recherche des diplômes universitaires afin de mieux réussir leur carrière. Toutefois, au-delà de ces particularités, le centre vit les mêmes problèmes des autres régions liés à l’insuffisance de moyens matériels, logistiques, financiers, les CEB non construites, l’insuffisance de carburant.

La région du Sud-Ouest qui a reçu la visite de madame le ministre le 3 juillet se caractérise par un taux brut de scolarisation qui oscillait autour de la moyenne nationale. Aujourd’hui, cette région enregistre d’énormes disparités entre les provinces et entre le genre.

Mais dans l’ensemble, la région connaît un problème de scolarisation de la jeune fille. Le Noubiel illustre bien cette réalité. Quant à la province de la Bougouriba, qui n’est pas une zone prioritaire, force est de signaler que le TBS dans la province est en baisse.

L’autre fait marquant qui caractérise le secteur dans le Sud-Ouest, c’est l’absence d’organisations non gouvernementales notamment dans la province du Ioba pour soutenir les efforts de l’Etat dans le développement de l’école.

Sur les 17 CEB que compte la région, beaucoup ne sont pas construits et plusieurs autres sont des bâtiments d’emprunt. Les syndicats de la région ont dénoncé les affectations arbitraires dont leurs militants font parfois l’objet. Ils ont signalé également que certains enseignants sont écartés de l’organisation des examens scolaires parce qu’ils répondent aux mots d’ordre de grève.

D’autres préoccupations telles que le manque de transparence dans la gestion des fonds alloués aux examens scolaires et l’appréciation des dossiers des enseignants pendant les concours professionnels ont été aussi évoquées.

Au centre comme au Sud-Ouest le langage du ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation n’a pas varié. Selon elle, beaucoup de problèmes posés peuvent trouver leur solution par une maîtrise du processus de planification et de programmation. Des instruments existent pour cela.

Elle a cité entre autres le cadre de dépense à moyen terme (CDMT, la carte éducative, le plan d’action) qui permettent de maîtriser parfaitement la gestion de notre système. Elle a rappelé un certain nombre de vertus que chaque responsable au niveau déconcentré doit s’efforcer de s’approprier.

Sans être exhaustive, elle estime que l’esprit de dialogue, de solidarité de responsabilité, d’écoute, peut résoudre une grande partie des problèmes soulevés. Toutefois, pour ce qui est des affectations, elle a exhorté les uns et les autres à toujours agir pour mettre l’enseignant en confiance.

Pour l’organisation des examens scolaires qui suscite beaucoup d’intérêt, elle en appelle au strict respect du manuel de procédure pour minimiser les difficultés en attendant que d’autres solutions plus participatives dans l’avenir entre le ministère et les organisations syndicales soient trouvées.

Le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation a profité de son séjour dans la cité du bafuji pour rencontrer les élèves-maîtres de l’ENEP de Gaoua et leur prodiguer des conseils. C’est vraiment avec enthousiasme que cette initiative a été accueillie par ces derniers.

Borgia Somda
DCPM/MEBA

L’Observateur Paalga

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