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SITARAIL : Le SLCB dénonce les "violations du code du travail"

Publié le mardi 17 février 2004 à 08h28min

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Depuis le début de la crise ivoirienne en septembre 2002, les travailleurs du réseau burkinabè de la Société internationale de transport africain du rail (SITARAIL) broient du noir. Ceci en dépit de la reprise du trafic ferroviaire le 15 septembre 2003, date de la réouverture de la frontière entre le Burkina et la Côte d’Ivoire.

Vendredi 13 février dernier à l’appel du Syndicat libre des cheminots du Burkina (SLCB), les travailleurs du rail de la ville de Bobo-Dioulasso ont manifesté devant la gare, Place Tiéfo Amoro contre "les nombreuses violations flagrantes du code du travail burkinabè par la direction de SITARAIL".

Pour prendre les Bobolais à témoins, ces cheminots brandissaient des pancartes devant les nombreux usagers de la voie longeant la place Tiefo Amoro. On pouvait lire notamment :"A défaut du travail, payez nos droits", "Non au chômage technique indéterminé sans salaire imposé par SITARAIL", "Les trains-voyageurs circulent en Côte d’Ivoire, pourquoi pas au Burkina".

Mamadou Paul Hébié, secrétaire général adjoint du SLCB a interpellé l’Etat burkinabè : "Nous lançons un appel à nos autorités pour qu’elles se penchent effectivement sur le sort des travailleurs qu’elles ont concédé à SITARAIL", a-t-il plaidé avant d’ajouter : "Aujourd’hui, le Burkina n’est pas en guerre. On ne peut pas continuer de lui appliquer un cas de force majeure. SITARAIL avait avancé que le problème était la fermeture de la frontière. La frontière a été ouverte en septembre 2003, mais au lieu de faire travailler les cheminots normalement, on leur fait signer des contrats à durée déterminée".

Urbain KABORE
Déclaration

Depuis le 15 septembre 2003, la SITARAIL a repris le trafic ferroviaire avec l’ouverture de la frontière burkinabè.

Cependant le Syndicat libre des cheminots du Burkina attire l’attention de l’opinion nationale et internationale que la reprise n’est pas effective pour les cheminots ; c’est ainsi que la SITARAIL, violant le code du travail, a procédé comme suit :

1 - Rappel de quelques dizaines de travailleurs (20%) pour une société qui en dénombre environ 580 pour un contrat déterminé de 15 jours à un mois, pendant que le premier contrat à durée indéterminée court toujours.

2 - Rappel sélectif suivant les affinités au syndicat unique du rail et au personnel dirigeant de la SITARAIL. C’est ainsi que des agents atteints par la limite d’âge ont été maintenus ou rappelés.

3 - La plupart des agents rappelés travaillent pour 8 à 12 heures et perçoivent un demi-salaire.

4 - Les agents ayant choisi de se conformer au droit burkinabè sont victimes d’une discrimination.

Conséquence : la part patronale n’est toujours pas versée à la CNSS, compromettant ou perturbant les versements des allocations familiales, ainsi que les pensions de retraite vieillesse, les remboursements des prêts bancaires par les agents.

En conclusion, des centaines de cheminots ne peuvent prétendre à un avenir serein avec cette gestion gabégique du personnel par la direction générale de SITARAIL.

Pour le Syndicat libre des cheminots du Burkina (SLCB)

Le secrétaire général adjoint
Mamadou Paul Hébié
Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 30 septembre 2005 à 18:02, par Meda Roger En réponse à : > SITARAIL : POULES AUX OEUFS D’OR DES VIGILES AUX DIFFERENTES ISSUES

    Je vous prie de m’excuser car, j’ai eu beaucoup de difficultés pour écrire aux responsables d’Abidjan à propos bien sûr des conditions de voyage à partir d’Abidjan ; je souhaiterai que vous accordiez une oreille attentive à ce cas de figure afin de faire dilligence en y jetant un coup d’oeil ; Je peux me tromper aussi par mon jugement.
    Voyager à partir d’Abidjan est un parcours du combattant. Les voyageurs attendent hors de la gare quels que soient les conditions météos, il y a des gardiens qui bloquent toutes les issues pendant que le train est à quai, ils font tout pour que les voyageurs s’impatientent, et à la dernière minutes il libèrent le passage, mais pas totalement ; les sacs que les voyageurs ont comme bagages à main sont l’objet d’un prix au jugé. Ce sont eux encore qui jouent les porteurs ; voyez combien ces personnes brassent comme sommes d’argent par voyage ? Où va toute cette somme ? Dans les caisses de la sitarail ou dans leurs propres poches. Encore ils y a de vieilles personnes ou des malades qui voyagent aucun parents ne peut les aider à s’intaller dans le train ou même les aider avec leurs bagages jusqu’à quai. Ils arrivent à destination tout malade ; ce n’est pas l’objectif que la société s’est fixé. Pourquoi ne pas instituer des tickets accompagnateurs ? Laisser les goyageurs attendre le train à quai, que de créer toute cette pagaille !!!!!?
    Le prix du ticket n’est pas donné, vous payez pour vos bagages avec un reçu, cet argent va dans les caisses de la sitarail ; mais les bagages à main sont aussi payés mais au jugé. Que rapidement les responsables mettent de l’ordre dans toutes les gares pour le bonheur de leurs voyageurs.
    Je vous remercie

    PAR MR MEDA ROGER

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