Du 3 au 4 mai 2006, s’est tenue au Centre national Cardinal Paul Zoungrana, la deuxième session ordinaire de la Commission épiscopale pour le dialogue islamo-chrétien. Cette rencontre a fait le point des activités des commissions diocésaines, examiné et adopté le plan stratégique 2006-2009 de la Conférence épiscopale régionale de l’Afrique de l’Ouest (CERAO).

Elle a enregistré la présence des délégués des diocèses de Dédougou, Diébougou, Dori, Fada N’Gourma, Koupéla, Ouagadougou, Ouahigouya et Nouna. N’ont pas pu être présents les diocèses de Manga, Kaya, Bobo Dioulasso et Banfora.

A l’ouverture de la session le mercredi 3 mai à 9 h, l’abbé Etienne Saïdou Wendzoodo Ouédraogo, secrétaire général de la commission nationale, a tenu à souhaiter la bienvenue aux participants, avant de concéder la parole à Mgr Joachim Ouédraogo, évêque de Dori et président de ladite commission, pour le mot d’ouverture.

Dans son discours, après avoir remercié les différents délégués pour leur présence et pour leur avoir traduit ses voeux paternels pour les fêtes pascales, Mgr Joachim Ouédraogo a insisté sur la nécessité de poursuivre et d’affermir le dialogue de vie et des oeuvres avec nos frères de l’islam qui passe prioritairement par le témoignage de vie.

"Le dialogue avec l’islam n’est pas un apostolat facultatif. Refuser l’apostolat du dialogue, c’est refuser simplement d’aller à l’autre pour lui annoncer la bonne nouvelle ; c’est refuser d’être sel et lumière", a-t-il précisé.

En examinant le premier point de l’ordre du jour relatif au compte rendu des activités des commissions diocésaines, la commission nationale a relevé avec satisfaction les efforts déployés par celles-ci pour que le dialogue soit une réalité dans notre pays. Des sessions de formations sur le dialogue interreligieux, des visites aux musulmans lors des fêtes et autres événements, des actions menées en commun par chrétiens et musulmans ont été à l’actif des commissions diocésaines au cours de l’année pastorale 2005/2006.

Concernant le deuxième point, il a consisté d’une part en la restitution des plans stratégiques des deux conférences épiscopales (régionale et Burkina-Niger) et d’autre part en l’examen et l’adoption du cahier des charges pour la commission Burkina-Niger.

Les activités inscrites dans ce cadre stratégique se sont efforcées à épouser la vision que s’est assignée la conférence épiscopale Burkina-Niger qui est de faire connaître, aimer et imiter Jésus-Christ.

Formations, sensibilisations et rencontres interconfessionnelles sont quelques perspectives qui convergent vers l’aboutissement de cette vision.

En dépit des réticences et du scepticisme vis-à-vis du dialogue islamo-chrétien qui sont toujours observés, Mgr Joachim Ouédraogo nous a exhorté avec insistance à poursuivre sans relâche les efforts dans ce sens. Aussi a-t-il précisé que le dialogue qui reste l’une des priorités de la CERAO et de la Conférence épiscopale Burkina-Niger (CEBN) porte le sceau de l’Esprit Saint, et par conséquent ne saurait être relégué au second plan.

La commission s’est ensuite réjouie de l’entente harmonieuse qui existe entre les confessions religieuses au Burkina Faso, et a invité à la prière en vue de faire grandir et fructifier cet esprit de fraternité.

Pour clôturer sa session ordinaire, la commission s’est penchée sur l’examen de quelques points de divers avant de fixer la date de la prochaine rencontre qui se tiendra du 14 au 16 novembre 2006.

Avec l’assurance de notre fidélité dans la pensée et la prière.

Fait à Ouagadougou, le 4 mai 2006

Pour la Commission épiscopale Burkina-Niger

Le Secrétaire