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Education : le CIEFFA est désormais un centre de catégorie II de l’UNESCO

Publié le jeudi 27 avril 2006 à 07h29min

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L’échange de documents entre Joseph Paré et Koïchiro Matsuura sous le regard de l’ambassadeur Savadogo

Le Centre Internationale pour l’Education des Filles et des Femmes en Afrique (CIEFFA) est désormais un établissement de catégorie II de l’UNESCO.

La signature de la convention qui l’établit a eu lieu le 19 avril entre le ministre des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Pr. Joseph Paré et le Directeur Général de l’UNESCO, M. Koïchiro Matsuura à l’occasion d’une visite officielle que le premier a effectué auprès de l’institution onusienne et d’autres institutions partenaires comme l’Agence universitaire de la Francophonie établies dans la capitale française.

C’est en 1999, lors de sa 30e Conférence générale, que l’UNESCO a pris note de la création du CIEFFA que le Burkina Faso avait décidé d’initier pour répondre à un appel pressant de la communauté internationale lancé à Jomtien en 1990 en faveur de l’éducation pour tous et renouvelé à Ouagadougou en 1993 lors de la conférence panafricaine sur l’éducation des filles tenue à Ouagadougou.

Avec la signature ce 19 avril de la convention faisant officiellement du CIEFFA un centre de catégorie II de l’UNESCO, c’est l’aboutissement d’un long parcours qui a impliqué aussi bien le gouvernement burkinabè (notamment l’équipe du CIEFFA dirigée par Mme Elisabeth Ouédraogo) que l’UNESCO, ses démembrements et ses instances statutaires notamment la Conférence générale et le Conseil exécutif.

Le Directeur général de l’UNESCO, M. Koïchiro Matsuura, a félicité le Burkina pour l’initiative du CIEFFE auquel il a renouvelé le soutien de son institution. Il faut noter que lors d’une visite de M. Matssura à Ouagadougou en mars 2003, il a tenu à se rendre dans les locaux du CIEFFA d’où il a même adressé au monde son traditionnel message à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme.

Le Directeur général de l’UNESCO qui a rappelé comment il a été impressionné par le travail déjà accompli par le Centre a invité tous les pays africains, représentés pour l’occasion par leurs ambassadeurs accrédités auprès de l’institution, à lui apporter leur appui.


Pour cette implication personnelle, pour l’intérêt stratégique qu’il a accordé au CIEFFA dès sa prise de fonction, le ministre Joseph Paré a tenu a félicité vivement M. Matsuura ainsi que l’ensemble de son institution et particulièrement le Secteur de l’éducation, le bureau régional à Bamako et le service juridique. Pour le ministre en charge des Enseignements secondaire et supérieur, la signature du protocole d’accord est un passage à une étape supérieure de partenariat entre le CIEFFA et l’UNESCO, car la question du genre dans l’Education est une problématique mondiale et le Burkina, en s’engageant avec l’UNESCO est conscient des défis à relever. « Mais mon pays sait qu’avec la coopération et le partenariat, l’on peut arriver à de grands résultats. Il a en a eu l’expérience avec le FESPACO et le SIAO qui sont cités comme des exemples réussis » a-t-il ajouté.

Par la voix du ministre Joseph Paré, le Burkina Faso a donc lancé un appel à l’UNESCO et à tous les partenaires (organisations, associations, pays, ONG) plaçant la question du genre dans leur champ d’action, à appuyer le CIEFFA qui entre dans sa phase opérationnelle et qui est désormais un projet de toute la communauté internationale dans son combat pour l’épanouissement, l’autonomie et le développement de la femme.

On peut dire que cet appel n’a pas été lancé dans le désert car les ambassadeurs africains accrédités auprès de l’UNESCO ont massivement répondu à l’invitation leur homologue burkinabè, S.E.M Filippe Savadogo, pour donner à la cérémonie du 19 avril toute son importance. Et le lendemain, diverses personnalités diplomatiques dont l’ambassadeur des Etats-Unis, celui de la Chine (qui a déjà annoncé une contribution appréciable) sont venus grossier le soutien au CIEFFA au cours d’un déjeuner organisé pour l’occasion. Le Directeur général adjoint de l’UNESCO chargé de l’Afrique, M. Tidiani Serpos a précisé à cette occasion que le CIEFFA qui a été endossé par l’Union africaine lors du sommet de Khartoum sera informée de son nouveau statut.

Profitant de cette première visite officielle auprès de l’UNESCO, le ministre Joseph Paré a rappelé quelques préoccupations majeures comme l’inscription des sites burkinabè, notamment « Les ruines de Loropéni » au patrimoine mondial de l’humanité ; une préoccupation bien noté par le Directeur général de l’UNESCO qui a assuré que le nécessaire sera fait.

Ambassade du Burkina en France

P.-S.

Voir le site de l’ambassade du Burkina en France :
http://www.ambaburkinafrance.org

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