Après Bobo-Dioulasso et Banfora, c’est Ziniaré dans la région du Plateau central qui abrite un symposium pour l’accélération de l’éducation des filles et des femmes, du 22 au 24 mars 2006. Ce symposium se tient sous le thème : « Perspectives et stratégies pour une amélioration du taux de scolarisation des filles et leur maintien à l’école dans la région du Plateau central ».

Les participants qui sont des acteurs « clés » du monde de l’éducation (des enseignants, des Associations des mères éducatrices, des Associations des parents d’élèves) ont 72 heures, pour élaborer un plan d’action pour l’accélération de l’éducation des filles et des femmes dans la région du Plateau central.

Ceci, en intégrant « ipso facto » l’éducation à l’hygiène et l’assainissement. Ils doivent pouvoir identifier « les meilleures stratégies » possibles d’accélération de l’éducation des filles dans une démarche de planification locale. En outre, il est question pour eux de dégager des actions « spécifiques » en faveur de l’éducation des filles et des femmes dans cette région qui regroupe trois (3) provinces à savoir le Ganzourgou, le Kourwéogo et l’Oubritenga.

En vue d’atteindre les objectifs, les participants seront au préalable imprégnés de la démarche de micro-planification comme instrument de diagnostic, d’analyse et de planification locale. Ils auront également un aperçu sur la problématique de la scolarisation des filles et l’éducation des femmes dans la région.

Après cette étape, trois commissions correspondant aux trois provinces sus-citées, seront mises en place. Il sera question pour les directeurs provinciaux de l’Enseignement de base (DPEBA) de faire l’état des lieux de l’éducation des filles de leur province. Et pour plus d’efficacité, les commissions seront scindées en trois sous-commissions.

Les facilitateurs veilleront à ce que chaque commission comprenne des représentants des différents départements afin d’optimiser les chances de prise en compte des problèmes spécifiques de ceux-ci sur la thématique. Il s’agit d’un véritable « travail de fourmi » auquel les participants vont s’atteler.

Pour la directrice de la Promotion de l’éducation des filles Kadiatou Korsaga, la stratégie du Burkina est d’organiser des symposiums dans les 13 régions. Les plans de ces 13 régions permettront d’élaborer un plan national qui sera présenté, selon Mme Korsaga à la communauté internationale. « Ceci, afin d’obtenir les fonds nécessaires à la construction des chantiers de l’éducation ».

Quant au secrétaire général du ministère de l’Enseignement de base, Noraogo Innocent Zaba, il a affirmé que l’organisation d’un symposium régional sur l’éducation des filles et des femmes constitue un symbole très important pour un pays comme le Burkina Faso où persistent encore des pesanteurs socioculturelles. Celles-ci entravent, selon M. Zaba, « l’accès et le maintien des filles et des femmes à notre système éducatif ».

Aïssata BANGRE

Sidwaya