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XIIIe édition de la SNC : Les attentes des Bobolais

Publié le samedi 25 mars 2006 à 08h13min

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A quelques heures de l’ouverture officielle de la XIIIè édition de la Semaine nationale de la culture, Sidwaya a rencontré quelques Bobolais qui disent ce qu’ils pensent et attendent de cette manifestation.

Célestin Koussoubé, maire de Bobo-Dioulasso :

« Pour chaque édition, la municipalité contribue pour au moins 10 millions à l’organisation »

Cela fait quelques années que la municipalité est impliquée dans l’organisation de la Semaine nationale de la culture (SNC). La partie festival a toujours été patronnée par la municipalité en ce qui concerne l’organisation en accord avec le secrétariat permanent de la SNC.

Il y a aussi que la ville s’implique financièrement et matériellement dans l’organisation de la SNC. Nous mettons à la disparition de la SNC nos infrastructures. Il s’agit du Théâtre de l’Amitié, dont la réhabilitation à chaque édition coûte au bas mot 5 000 000 F CFA. Les différents monuments et places sont pour l’occasion remis à neufs.

Nous offrons également le stade Wobi pour les sports traditionnels, le Plateau omnisports qui jouxte le stade Wobi, l’Espace rencontre jeunesse de Dafra. Tous ces endroits sont réhabilités et cela coûte de l’argent. Pour l’embellissement (guirlandes, fanions, drapeaux, peinture), c’est encore la municipalité qui s’en occupe.

Les écoles sont réquisitionnées pendant la manifestation pour héberger les artistes. A cela, il faut ajouter les moyens logistiques dont nous disposons (citernes à eau, bennes, compacteurs, chargeurs, bus, tribunes, etc.) qui sont mis à la disposition de la SNC. Tout cela n’a jamais coûté moins de 10 millions de francs F CFA de dépenses effectuées par la municipalité.

Souvent ce n’est pas trop visible, mais c’est un effort important que nous consentons. C’est pour cela d’ailleurs que nous demandons à la population de nous accompagner dans le succès de la SNC parce que notre ville doit se montrer à la hauteur de l’accueil pour que les festivaliers et les artistes aient toujours envie de revenir à Bobo-Dioulasso pour la SNC. Je dois préciser que depuis 2004, on ne peut pas reprocher à la population de ne pas s’intéresser à la SNC. Elle a pris cette manifestation à son compte au point que la SNC est devenue une fête de la ville surtout avec l’implication des différentes communautés qui résident dans notre ville.

La parenté à plaisanterie qu’elles développent entre elles fait que la plupart des festivaliers et des artistes se sentent chez eux ici. L’appel que je lance donc à la population, c’est de continuer dans ce sens pour faire en sorte que la SNC soit une grande fête de la culture. La SNC va d’ailleurs en s’améliorant et je saisis l’opportunité pour remercier le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme et le secrétariat permanent de la SNC.

Cela va dans le sens de ce que je souhaite personnellement parce que j’ai toujours voulu qu’à côté de la culture burkinabè, il y ait d’autres expressions culturelles. Cela se fait de plus en plus avec des artistes des pays voisins et même lointains, ce qui concourt à faire la renommée de la ville à l’extérieur.

Drissa Drabo enseignant au lycée provincial Mollo-Sanou :

La Semaine nationale de la culture est une très bonne initiative en soi dans la mesure où elle participe à la valorisation de notre patrimoine culturel. Seulement, je souhaite que la manifestation soit vraiment intégrée au niveau des populations. On a souvent l’impression que l’organisation est concentrée au niveau central à Ouagadougou.

Je crois qu’on aurait pu impliquer davantage les populations. Il serait peut-être très intéressant que l’Association de la parenté à plaisanterie par exemple soit associée. C’est une structure très prometteuse au regard même de sa spécificité pour une meilleure implication des communautés ethniques résidants à Bobo-Dioulasso pour un grand succès de la manifestation.

Bernard Gasca, propriétaire et gérant du centre culturel « Les Bambous » :

La Semaine nationale de la culture permet de créer un brassage culturel entre les différentes communautés mais elle est aussi un tremplin dans la mesure où elle permet aux artistes de s’exprimer. Au niveau de notre centre, toute l’année, nous recevons des artistes en concert, ce qui leur permet de se préparer conséquemment, de forger leurs talents avant de monter sur la scène de la SNC.

D’habitude, la SNC ne nous rapporte rien en terme de retombées économiques parce que notre clientèle ne varie pas pendant cette période. Je continue donc à faire les choses naturellement comme je le fais tout au long de l’année. Je souhaite donc pour les prochaines éditions que « les Bambous » soit intégrés dans la programmation de la SNC pour accueillir des groupes artistiques en concert par exemple.

Salif Ouédraogo, haut-commissaire du Houet

Au nom des populations du Houet, je souhaite la bienvenue dans la commune de Bobo-Dioulasso. Je leur recommande l’esprit de fair-play. Je leur souhaite beaucoup de courage et de chance. C’est une compétition et tout le monde ne peut pas gagner. Il y a des perdants et des gagnants. Mais que chacun prenne « sa victoire » ou sa « défaite » avec philosophie pour que la fête soit belle.

Propos recueillis par Clarisse HEMA
Urbain KABORE
Frédéric OUEDRAOGO
Adaman DRABO

Sidwaya

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