LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Il faut penser tout ce qu’il y a de pensable dans l’impensable” De Vladimir Jankélévitch

Bobo-Dioulasso : « La prolongation de la transition est déjà acquise », avisent les Wayignans

LEFASO.NET

Publié le dimanche 12 mai 2024 à 21h00min

PARTAGER :                          
Bobo-Dioulasso : « La prolongation de la transition est déjà acquise », avisent les Wayignans

La place Tiéfo-Amoro de Bobo-Dioulasso a été conquise ce samedi 11 mai 2024, pour un meeting de soutien à la transition burkinabè. L’initiative est de la Coordination nationale des associations de la veille citoyenne (CNAVC) du Houet. Au cours de cette rencontre qui a mobilisé des milliers de personnes, la coordination n’est pas allée du dos de la cuillère pour dire son « oui total » à la prolongation de la transition, jusqu’à la stabilisation du Burkina Faso.

C’est une ambiance inhabituelle qui régnait ce samedi 11 mai 2024 à la place Tiéfo-Amoro de Bobo-Dioulasso. Parée aux couleurs des pays de l’Alliance des États du Sahel et de la Russie, cette place a refusé du monde à l’occasion du meeting de la Coordination nationale des associations de la veille citoyenne (CNAVC). Hommes, femmes, jeunes et enfants, personne n’a voulu se faire conter l’évènement. Presque toutes les couches sociales y étaient représentées.

Sur des pancartes ou des banderoles brandies, l’on pouvait lire ces quelques mots : « Vive IB ; Vive la transition ; À bas l’impérialisme ; À bas la France et ses valets locaux ; Oui à la prolongation de la transition ; Non à l’ingérence des Occidentaux et des USA dans les affaires internes de nos États ». Selon le porte-parole de la coordination, Salif Nikiéma, « la prolongation de la transition est déjà acquise par la population et nous allons simplement nous conformer à la règle en allant à des assises pour confirmer cela. »

Les membres de la coordination mobilisés pour le meeting de soutien à la transition.

Pour les acteurs présents, la lutte menée par la coordination pour que le Burkina Faso accède à son indépendance totale est une lutte de longue haleine. Ils estiment que le pays est à une phase décisive de son histoire où « le peuple et ses gouvernants sont en symbiose parfaite. » C’est pourquoi, ils disent ne pas baisser la garde en ce qui concerne la défense de la patrie aux côtés des autorités, jusqu’à la victoire finale. Au cours de ce meeting, des responsables d’associations et de mouvements se sont succédé sur le podium.

« Notre message est clair : oui à la prolongation de la transition, oui à une nouvelle Constitution et non à l’ingérence des Occidentaux et les USA dans les affaires internes de nos États. Nous interpellons les Etats-Unis et le Royaume-Uni à ne pas blâmer nos autorités à travers des propos mensongers. Nous réaffirmons ici notre soutien indéfectible à nos FDS, nos VDP et à tout le peuple uni », a lancé le porte-parole de la coordination.

Les membres de la coordination mobilisés pour le meeting de soutien à la transition.

Avant de poursuivre : « Cela fait des décennies que Israël extermine toute une génération en Palestine. La Cour pénale internationale (CPI), garant des droits humains, devient illégitime pour poursuivre les coupables. Des terroristes tuent femmes et enfants au Burkina Faso, la CPI devient illégitime de se pencher sur ce carnage que notre peuple vit chaque jour. Voyant donc que nos autorités ont décidé de prendre leur destin en main et engrangent des résultats positifs sur le terrain, cette même CPI devient légitime pour poursuivre nos autorités. Nous disons non à la justice de deux poids deux mesures. »

Le porte-parole de la coordination, Salif Nikiéma, met en garde les « ennemis du peuple ».

C’est pourquoi, la coordination a voulu mettre en garde toute personne qui, dit-elle, ne respectera pas la souveraineté du peuple burkinabè. « Cette transition est la nôtre, le capitaine Ibrahim Traoré est notre président et nous marchons avec lui. Nous invitons tous les États du monde à respecter notre marche souveraine. Le peuple ne laissera personne porter atteinte à sa transition, qu’il soit de l’intérieur ou de l’extérieur ; et si ces gens persistent, le peuple burkinabè passera à la vitesse supérieure », ont-ils prévenu.

Le porte-parole de la délégation du Kénédougou, Nazaire Konaté, a salué cette initiative de soutien à la transition.

Selon Salif Nikiéma, « ceux qui sont pressés pour la tenue des élections doivent d’abord aller au front nous ramener la paix avant de parler des élections. Aller aux élections suppose que les populations sont aptes à voter alors qu’on ne peut pas aller aux élections avec une partie du Burkina Faso et laisser d’autres. » Toutefois, il se réjouit de la forte mobilisation des populations qui, selon lui, démontre leur soutien à la transition. Ce meeting a connu la participation des délégations venues des différentes provinces des Hauts-Bassins : Houet, Kénédougou et Tuy.

Une délégation des dozos venue apporter son soutien à la transition.

Le porte-parole de la délégation du Kénédougou, Nazaire Konaté, a salué cette initiative de soutien à la transition. « Nous sommes à Bobo-Dioulasso pour une fois de plus témoigner notre soutien à la transition et à son président. Nous voyons des résultats sur le terrain et laisser ces hommes se battre seuls sur le terrain sans soutien serait de l’ingratitude. C’est la raison pour laquelle nous sommes ici pour leur dire que nous les soutenons. La lutte que nous menons est à la phase de développement et nous disons au président qu’il a tout le temps nécessaire pour finir son développement, sa conclusion, relire la copie s’il y a des erreurs, corriger avant de partir », a-t-il laissé entendre.

Romuald Dofini
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Messages

  • Ça fait pitié ce que je vois sur cette photo : La manipulation et l’embrigadement de masse pour l’installation d’une dictature au Burkina et ca va échouer !
    Ce que les gens doivent comprendre est qu’une dictature, c’est l’incompétence totale, une dictature ne sait absolument rien faire que rester au pouvoir via des mensonges, des menaces, des arrestations arbitraires et généraliser la pauvrété abjecte !

  • Quant à vous de Bobo, vous avez bien parlé tout en restant responsables. Ceux de Ouaga ont assez debordé. C’est ça aussi la spontanéité mais bon, cela ne les dedouane Pas de leur discours va t-en guerre qu’il faudrait recadrer immédiatement...

  • Le BFA est tombé au plus bas de son histoire. Une milice qui décide de l’avenir du pays à la place 20 millions d’habitants. C’est ça le pays des hommes intègres

  • La.france est partie.Disque rayée.Qui.vivra verra. Qui vit longtemps voit la danse de la colombe. La russie n est pas un pays impérialiste.L ignorance quand tu nous tiens. La.population de diapaga a faim.

    • Fouttez la paix aux gens avec vos jugements infantilisants et sans sens. Allez collaborer avec qui vous voulez, mais le Burkina restera avec qui vous savez.

    • Vous êtes arrogant et aigris dans vos propos. Pour les psy ça ne trompe pas. Vous-mêmes savez que c’est ridicule ce qui se passe devant vos yeux et vous avez des termes de rancoeur tentant de distraire votre propre conscience. C’est un combat perdu d’avance. Le cas de la Russie dépasse la déchéance. Heureusement qu’elle même ne veut pas se ridiculiser avec vous préférant de loin savourer ses avantages. Vous croyez que l’histoire de ce pays vous pardonnera ? Triste : l’esclave qui refuse d’admettre qu’il est esclave ne mérite pas qu’on s’appuie sur son sort.

    • @Hug, faut les laisser de flatter eux-mêmes, qui vivra verra.

  • « Wayignans » Vous représentez combien des 22 millions de burkinabè à part dormir dans tous les ronds points de ce pays ? On ne développe pas un pays en dormant au niveau des ronds points. On sait très bien, si demain, ça chauffe, vous serez les premiers déserteurs. Ah bon entendeur ou à qui de droit, salut ! Si on regarder les photos du stade municipal ce jour, les 3/4 des gradins sont vides ! Vous n’êtes même pas capable de remplir des stades recto verso. La suite sous Blaise compaoré est connue !

  • Bonjour à tous, je souhaite aborder une question cruciale : la situation actuelle au Burkina Faso. Nous avons tous constaté les défis auxquels notre pays est confronté, notamment sur le plan sécuritaire. Malgré les efforts de Roch, il est clair que la résolution de cette crise demeure un défi insurmontable. Le gouvernement dirigé par Damiba n’a pas réussi à répondre aux attentes, principalement en négligeant le développement endogène et la sécurité nationale, des aspects essentiels pour la jeunesse burkinabé.

    Je voudrais mettre en lumière un point particulier : la possible direction d’Ibrahim Traoré. Certes, son accession au pouvoir ne s’est pas faite selon les normes démocratiques occidentales, mais nous ne devons pas sous-estimer sa légitimité. En tant que militaire de terrain, Traoré a acquis une expérience précieuse, bien plus significative que celle acquise dans une école militaire, comme c’est le cas pour Damiba.

    Malgré sa jeunesse et son manque d’expérience politique, Traoré a déjà démontré son dévouement et son ambition pour notre pays. Il mérite donc d’être soutenu et d’avoir le temps nécessaire pour mettre en œuvre ses projets. Cependant, sur le plan international, il est crucial que notre gouvernement obtienne une légitimité diplomatique. Cela passe par des élections démocratiques.

    Je propose donc de donner à Traoré et à son gouvernement transitoire un délai de 5 à 7 ans pour résoudre nos problèmes sécuritaires. Ensuite, nous pourrons envisager des élections démocratiques, où Traoré aura la possibilité de se présenter. Cette approche nous permettra de prioriser la stabilité et la sécurité, tout en garantissant une transition progressive vers la démocratie.
    Il est crucial qu’Ibrahim s’efforce de réunir toutes les composantes de la société. Actuellement, des clivages persistent et une tendance à la division se dessine. Il est également essentiel de travailler à améliorer les relations avec nos pays voisins tels que la Côte d’Ivoire et le Ghana. Nous devons veiller à ne pas être perçus comme un État perturbateur. Bien que nous reconnaissions les défis posés par l’impérialisme dans notre histoire africaine, il est temps d’envisager des solutions internes. Au lieu de nous cantonner dans une posture de victime, nous devons œuvrer de manière collaborative avec nos propres ressources, évitant ainsi de créer des tensions inutiles. Les pratiques telles que les arrestations arbitraires ou les intégrations forcées doivent être examinées attentivement. En outre, la diaspora doit être sollicitée pour contribuer à la résolution de nos défis nationaux.

  • Les SA ensuite les SS puis les Interhamwé ont commencé comme ça.
    Sieg Heil !
    Heil IB !
    Ein Volk, Ein Reich Ein Führer.✋

  • « L’art de tous les grands chefs populaires a toujours consisté à concentrer l’attention des masses sur un seul ennemi. » Car, précise-t-il « les grandes masses sont aveugles et stupides. (…) La seule chose qui soit stable, c’est l’émotion et la haine. »
    Il ne nous reste plus qu’à crier :" Ein Volk Ein Reich Ein Führer ! Sieg Heil ! Heil IB !
    Quand ça va commencé, il ne faudra pas que le peuple Burkinabè dise après qu’il n’était pas au courant.
    Pour ma part si un wayiyan me tu** pour mes opinions, la semaine qui suit je "tire" IB, ensuite Bassolma, même s’ils veulent ils n’ont qu’à faire sacrifier 50milles chameaux par Hadja.

  • En lisant les sorties des wayignans, je me suis posé la question pour comprendre un régime totalitaire. Voici ce que me dit le dictionnaire.
    Un régime totalitaire est un système politique dans lequel un parti unique détient un pouvoir absolu. Voici quelques caractéristiques clés des régimes totalitaires :

    Monopole idéologique : Le régime impose une vérité indiscutable, ne tolère aucune critique et oriente la lutte contre les ennemis du système.
    Parti unique : Ce parti contrôle l’appareil étatique, les médias de masse et crée des structures d’embrigadement dans la société.

    Mainmise sur la société : L’État exerce un contrôle total sur la vie publique et privée, restreignant l’opposition individuelle.

    Enfin, l’objectif fondamental d’un régime totalitaire est souvent la reconstitution d’une communauté nationale unie par une idéologie commune. Dans cette société, l’individu perd sa valeur et doit servir la communauté. Ces régimes utilisent la propagande et la terreur pour atteindre leurs objectifs.

  • "le peuple et ses gouvernants sont en symbiose parfaite"
    En effet, Le Peuple sauf :
     Les syndicats
     La justice
     Les journalistes
     Les partis politiques
     Les ONG
     Les "enfermés" et ceux qui vivent sous la menace de l’être
     30% de la population qui connait la misère comme jamais
     50% de la population qui a vu son niveau de vie reculer comme jamais
     Toutes les personnes lucides, qui voient vers quel gouffre économique, vers quel isolement diplomatique les mesures irréfléchies et la communication agressive sont en train de nous amener

  • Le bon coté des choses, c’est que Traoré s’est fait plaisir en s’offrant la dernière Maybach GLS et peut maintenant parader auprès de sa population en montrant qu’on peut réussir grâce aux mensonges et à la violence. Je suis persuadé que toute la population sera de tout coeur avec lui.

  • Mon seul regret actuellement est d’être Burkinabè . Le pays le plus ridicule au monde actuellement.

  • C’est très très dangereux ce qui se passe actuellement.le pouvoir se trompe d’objectifs qui est de lutter contre les terroristes et non de s’accrocher au pouvoir.le danger c’est de dire que les prédécesseurs n’ont rien fait.attentiion attention les africains doivent avoir la culture de la démission sinon ?

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique