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Burkina/Transition agroécologique : L’association Komsaya de Yako et ses partenaires lancent un projet de recherche-action

Publié le vendredi 8 mars 2024 à 08h00min

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Burkina/Transition agroécologique : L’association Komsaya de Yako et ses partenaires lancent un projet de recherche-action

Le directeur adjoint de l’Institut de l’environnement et de recherche agricoles (INERA), Blaise Ouédraogo, a procédé au lancement du projet « SCALAGRO », le jeudi 7 mars 2024 à Ouagadougou. D’une durée de trois ans, ce projet de recherche-action vise à améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition sans compromettre les écosystèmes naturels, dans la province du Passoré.

Depuis 2021, l’association Komsaya de Yako, en collaboration avec l’Institut d’études internationales et du développement, et la Fondation Antenna basée à Genève en Suisse, accompagne les producteurs dans la mise en œuvre de pratiques agro-écologiques. Cela, à travers la formation et l’accompagnement de ces derniers. L’association, en collaboration avec l’Institut de l’environnement et de recherche agricoles (INERA) ainsi que d’autres instituts de l’Inde et de la Bolivie, a obtenu un accompagnement du Fonds national suisse de la recherche scientifique pour une dissémination à large échelle des pratiques promues.

Vue des participants.

Ce financement servira à la mise en œuvre des activités du projet « Scaling agroecology in india, Bolivia and Burkina Faso (SCALAGRO) » dont le lancement officiel est intervenu le jeudi 7 mars 2024 à Ouagadougou. L’événement a regroupé les acteurs et les partenaires de mise en œuvre ainsi que différents acteurs actifs dans l’agroécologie au Burkina Faso. Pour la circonstance, le projet a été présenté aux participants. Le président de l’association Komsaya, Kalifa Zida, a expliqué que le projet vise à promouvoir le concept de l’agroécologie. Il tire sa pertinence à travers un constat.

« Nous avons constaté qu’avec l’agriculture conventionnelle, des réponses ne sont plus apportées aux difficultés rencontrées par nos producteurs. Il y a des limites. L’agroécologie est aujourd’hui une science qui se présente avec des propositions de solutions. Avec des étudiants à plusieurs niveaux, nous allons proposer des solutions pour répondre aux questions liées aux défis de la sécurité alimentaire et à la production durable dans son ensemble », a-t-il déclaré.

Les communautés à la base sont au cœur du projet SCALAGRO, selon le président de l’association Komsaya, Kalifa Zida.

En somme, il s’agit d’un projet de recherche-développement consistant à identifier, tester et évaluer les soutiens nécessaires à l’adoption de pratiques agricoles basées sur les principes de l’agroécologie. Le but ultime est de contribuer à améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition sans compromettre les écosystèmes naturels. SCALAGRO va s’exécuter en trois ans. Il va coûter plus de 73 millions de francs CFA et a pour zone d’intervention, les neuf communes de la province du Passoré, dans la région du Nord, a précisé M. Zida. Le présent projet prévoit d’agir à tous les échelons (production, conservation, transformation, commercialisation, politique) pour promouvoir l’agroécologie au Burkina Faso et évaluer les contraintes à son implémentation.

Le coordonnateur Christophe Gironde, enseignant-chercheur à l’Institut d’études internationales et du développement de Genève, était présent à la cérémonie de lancement. D’après lui, l’idée du projet SCALAGRO est le fruit de l’expérience au Burkina Faso du projet « Fermes agro-écologiques diversifiées pour la sécurité alimentaire au Passoré (FAD-SAP) ». « Le point de départ, c’est le constat que les producteurs agricoles sont déterminants. Leur motivation et leurs efforts sont importants pour initier l’agroécologie », soutient-il.

Le coordonnateur du projet, Christophe Gironde.

De ce fait, leurs initiatives doivent être soutenues au niveau local par les services de l’État dont les services de conseils techniques de vulgarisation. « Ce sont les initiatives des producteurs mais aussi les soutiens qui permettront de développer l’agroécologie qui, pour l’instant, reste limitée à des initiatives personnelles. Très souvent, l’expérience montre que ces initiatives ne suffisent pas. C’est le soutien que nous souhaitons apporter dans le cadre de ce projet qui fera la différence », a signifié M. Gironde.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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