Tchad : Une grève d’une semaine contre l’augmentation du prix du carburant
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La plateforme syndicale du Tchad a lancé une grève d’une semaine à partir de mardi 20 février 2024 sur l’ensemble du territoire avec un service minimum dans les hôpitaux publics. Un mouvement qui vise à annuler l’augmentation du prix du carburant.
Au Tchad, les prix du carburant sont grippés d’environ 200 FCFA le litre à la pompe. Par un arrêté conjoint publié le 13 février, les ministres du commerce et des finances ont fixé les nouveaux prix des carburants à la pompe : 730 FCFA le litre d’essence au lieu de 518 FCFA ; 828 FCFA le litre de gasoil au lieu de 700 FCFA ; 580 FCFA le litre de jet A1 au lieu de 550 FCFA ; et 392 FCFA le litre de pétrole lampant.
Une augmentation qui est dure à avaler par la population. Dès les premières heures de l’annonce de l’augmentation, plusieurs Tchadiens ont dénoncé la nouvelle tarification. « Cette mesure est une provocation du gouvernement envers la population en général et les travailleurs en particulier et elle va impacter sur le panier de la ménagère », a déclaré le secrétaire général de la CIST, Mahamat Nasradine Moussa.
C’est ainsi que l’Union des syndicats du Tchad (UST), la Confédération indépendante des syndicats du Tchad (CIST), la Confédération libre des syndicats du Tchad (CLTT) et le Syndicat des enseignants du supérieur (SYNECS) ont lancé une grève d’une semaine avec service minimum dans les hôpitaux à compter du mardi 20 février 2024.
La Primature, dans une note d’information, a tenté d’apaiser la tension en justifiant cette augmentation. Il s’agirait d’un « besoin d’harmonisation des coûts avec les pays voisins et ceux de la zone CEMAC en vue de dissuader les réseaux de contrebande tout au long des frontières ». Ce motif n’a pas pu convaincre les partenaires sociaux.
Pour rappel, le Premier ministre tchadien, Dr Succès Masra, a réussi à faire prolonger d’un mois la suspension de la grève des enseignants du primaire le 7 février 2024, suite à des propositions. Réussira-t-il à faire changer d’avis les syndicats à la veille de cette grève ? Nommé le 1er janvier 2024, l’économiste fait face à sa première crise sociale.
Cryspin Laoundiki
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