Sur 423 candidats que les écoles de santé et l’Institut privé supérieur de santé Sainte-Edwige ont présenté aux examens nationaux, 399 ont été déclarés admis, soit un taux de 94,32%. On note entre autres, 126 admis en licence en sciences infirmières, 110 admis en licence en sciences obstétricales, 115 agents de santé communautaires, 27 admis en licence de biologie médicale, neuf techniciens d’hygiène hospitalière et douze infirmiers diplômés d’Etat, sage-femme.

Photo de famille

Des résultats qui rendent fière la fondatrice et directrice générale des écoles de santé et de l’Institut privé supérieur de santé Sainte-Edwige, Ramata Edwige Ilboudo/Diallo. Elle estime que ces résultats sont le fruit des années de dur labeur et de l’expérience de l’école de santé Sainte-Edwige créé en 2005 et de l’Institut privé supérieur de santé Sainte-Edwige ouvert en 2021. « Ce sont les résultats de tant d’années d’engagement, de travail, émaillées de nombreuses difficultés et privations que ce jour, nous nous faisons le devoir de célébrer comme il est de coutume depuis 19 ans (…) J’ai commencé à former les infirmières et les sages-femmes à l’Ecole nationale de santé publique en 1989, donc il y a l’expérience. A mon âge, ce que je peux offrir, c’est ce que je sais et je partage mieux cela », a-t-elle laissé entendre.

Ramata Edwige Ilboudo/Diallo, directrice générale de l’Institut privé supérieur de santé Sainte Edwige avoue que les résultats atteints sont le fruit de l’abnégation au travail.

Les impétrants, devant parents et amis ont prêté serment et promis de servir avec loyauté et dévouement les populations sans distinction, partout où le besoin se fera sentir. Ils ont d’ailleurs pris pour nom de baptême « Volontaire pour la défense de la patrie » et pour parrain, le lieutenant-colonel Thomas Savadogo, commandant de la Brigade des volontaires pour la défense de la patrie. Pour le parrain, le choix porté sur sa personne est un honneur fait aux volontaires pour la patrie (VDP), engagés sur le théâtre des opérations. C’est pourquoi, il a exhorté ses filleuls à faire honneur à la partie tout comme les VDP. Il leur a demandé de travailler à mériter le respect et la considération de la nation, à faire preuve de patriotisme, de loyauté, d’esprit de sacrifice, d’engagement et d’un sens élevé de responsabilité et d’intégrité et surtout de discipline.

« La qualité du VDP exige en toutes circonstances qu’il soit disponible, l’intégrité et la discipline. Nous souhaitons que nos filleuls puissent prendre les armes pour aller au front, pas pour combattre l’ennemi, mais combattre les maladies en suivant les règles édictées par la profession », a déclaré le lieutenant-colonel Savadogo. Il s’est dit disponible à accompagner ceux d’entre eux qui exprimeront le besoin de rejoindre les VDP et les Forces de défense et de sécurité au front, eux qui ont souvent besoin de soins.

Le commandant de la Brigade des volontaires pour la défense de la patrie, parrain de la promotion invite ses filleuls à faire travailler à faire honneur à la nation.

Pour le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Robert Kargougou, les impétrants qui effectuent leur sortie ce 13 février 2024 vont renforcer les capacités du système de santé pour une offre de soins de qualité. Il a exhorté les diplômés au respect de l’éthique et de la déontologie dans l’exercice de leur profession. Il n’a pas manqué de féliciter la fondatrice des écoles de santé et Institut privé supérieur de santé Sainte Edwige pour ses efforts dans la formation des agents de santé et lui a réitéré le soutien de son département.

Le ministre de la santé, Dr Robert Kargougou félicite les écoles de santé et l’Institut privé supérieur de santé Sainte Edwige pour les résultats engrangés.

Les nouveaux diplômés plaident pour la reprise des concours d’intégration

Après la prestation solennelle de serment, les impétrants se sont laissés aller à esquisser des pas de danse, signe de la grande joie qui les anime. Et s’ils sont heureux d’avoir obtenu leurs diplômes après deux ou trois ans de formation, ce qu’ils souhaitent le plus, c’est d’avoir un emploi. Un autre parcours du combattant qui commence donc pour eux. Et c’est en toute lucidité que Robertine Ourougou avoue que le privé ne peut tous les employer. Elle plaide alors auprès du gouvernement pour que soient relancés les concours d’intégration à la fonction publique qui permettent d’absorber un tant soit peu, ces compétences formées dans des écoles et instituts privés. « On espère vraiment que le gouvernement relance les concours d’intégration. On est vraiment nombreux, les privés seulement ne peuvent pas nous employer. Il y a au moins trois promotions qui sont sorties et il n’y a pas d’intégration. On espère vraiment que le gouvernement fasse quelque chose pour nous », a-t-elle plaidé.

Les écoles de santé et l’Institut privé supérieur de santé Sainte Edwige ont fait don au Fonds de soutien patriotique.

La directrice générale, Ramata Edwige Ilboudo/Diallo, elle plaide pour que la loi soit révisée afin de permettre aux infirmiers et sages-femmes dès leur sortie d’obtenir l’autorisation d’ouvrir un cabinet privé de soins infirmiers ou une clinique d’accouchement. Un plaidoyer sur lequel le ministre a promis de mener la réflexion.

Robertine Ourougou plaide pour que soient relancés les concours d’intégration.

La cérémonie de sortie de promotion a été l’occasion pour l’Institut Sainte Edwige de faire don de 1 732 115 F CFA au Fonds de soutien patriotique. Un geste salué à sa juste valeur par le ministre de la santé et le commandant de la Brigade des VDP, le lieutenant-colonel Thomas Savadogo.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net