Burkina / Immobilier : Ces démarcheuses qui veulent apporter de la touche féminine au secteur !
Elles sont jeunes et très passionnées. Des jeunes femmes qui ont décidé de s’auto-employer dans ce secteur majoritairement masculin que sont les agents immobiliers informels, appelés aussi agents intermédiaires connus sous le nom de « démarcheurs/démarcheuses » dans nos contrées. Elles veulent apporter une touche féminine à ce secteur et le faire briller au féminin. Zoom sur deux démarcheuses polyvalentes !
Entre détermination, passion, abnégation, et le souci de se faire de l’argent, le moins que l’on puisse dire, c’est que ces jeunes femmes cassent les codes à tout égard. Ces deux jeunes dames dont nous allons parler bougent les lignes en se faisant aussi de la place dans ce secteur "miné" par le genre masculin.
Gelika Vebamba, caissière de profession, est aussi démarcheuse à ses temps libres
Si sa profession de caissière lui permet de gagner dignement sa vie, la vingtenaire ne s’en contente pas. Caissière dans une alimentation de la place, elle exerce aussi le métier de « démarcheuse » de maisons de façon connexe. Une activité connexe qu’elle mène depuis quatre ans grâce à des amis et elle s’évertue à apprendre les rouages du secteur auprès des paires, mais aussi en appliquant ses réseaux sociaux, selon ses dires. Même si cela n’est pas régulier, elle dit tirer son épingle du jeu.
« Je ne peux pas me plaindre, parce que je peux souvent avoir jusqu’à 150 000 FCFA, voire plus ou moins, ça dépend des maisons que j’ai eues et surtout quand nous sommes plusieurs sur la maison, on ne gagne pas beaucoup. C’est un travail passionnant, parce que ça ne me prend pas le temps. C’est à la pause que je cherche les maisons et les mets en location sur ma page Facebook. La plupart du temps, je le fais avec les amis et lorsque la maison est prise, il m’envoie ma commission qui varie en fonction de la maison », explique la démarcheuse digitale, tout en indiquant que quand ça marche bien, à la fin du mois, elle peut mettre en location jusqu’à 14, voire 15 maisons. Mais ce n’est pas tout le temps, cela varie en fonction des périodes. « Si tu as la chance d’avoir une maison toi seule, tu gagnes plus. Sinon, si une seule maison, vous êtes cinq à six démarcheurs et quand c’est ainsi, vous partagez la commission et on ne gagne pas beaucoup », a-t-elle dit.
Zalissa Ouédraogo surnommée « Maman Zalissa », restauratrice et démarcheuse
En se basant sur ces expériences de sept ans dans le métier, Zalissa Ouédraogo appelée affectueusement « Maman Zalissa » par ses paires dit gagner sa vie. « N’eut été ce travail, je ne sais pas comment j’allais faire pour m’en sortir. Parce que je ne pouvais pas compter seulement sur le kiosque là. Mais grâce à cela, je m’occupe de mes enfants et de toute ma famille, donc je ne peux pas dire que ce n’est pas bon », témoigne-t-elle.
- Zalissa Ouédraogo alias « maman Zalissa », restauratrice et démarcheuse
Pour celle qui est aussi restauratrice, elle préfère plus se concentrer sur la location des maisons, où elle gagne plus.
En ce qui concerne les risques, ces deux démarcheuses conseillent aux femmes qui veulent exercer ce métier de travailler à avoir la confiance des bailleurs. Et pas seulement, surtout être très prudentes également avec les personnes avec qui elles doivent s’associer pour travailler.
YZ
Lefaso.net